Les sorties de la semaine

dimanche 29 décembre 2013

Le Loup de Wall Street



Synopsis :

Jordan Belfort, ancien courtier de Wall Street, raconte son ascension dans le monde de la finance pendant les années 90, puis son inexorable chute, aussi bien professionnellement que dans sa vie privée...


Commentaire :

Martin Scorsese revient sur grand écran avec son acteur fétiche, Leornardo DiCaprio. A noter que ce dernier est également producteur exécutif du film. La mise en scène et tout particulièrement le montage de Martin Scorsese sont très travaillés et donnent du rythme à ce long-métrage d'une durée "jacksonienne".  Il s'agit peut-être d'une limite du film car le scénario est bien vite compris: il est question de l'ascension et de la chute d'un homme. Bien que les 3h défilent plutôt rapidement, le film tire un peu sur la fin. En effet, si l'ascension du courtier est très rythmée et passionnante (découverte du monde de la finance malhonnête), la chute est moins intéressante car prévisible mais longue à venir et à se dérouler. Le film est de qualité par le jeu d'acteur qui retranscrit à l'écran la folie et l'inconscience des courtiers présentés. Si le film possède énormément d'effets comiques, on ne peut toutefois être pleinement touché au vu des gags utilisés. En effet, le film est comique dans l'excès de ses protagonistes. Néanmoins, Martin Scorsese arrive à la suite de films comme Very Bad Trip, voire Projet X, qui montraient des personnages déjà dans un excès absolu dans leur monde respectif. Ainsi, bien que l'histoire du Loup de Wall Street soit basée sur une histoire vraie, le comique du film, se voulant excessif, n'a pas toute sa puissance au cinéma. Pour le moins, le ridicule des personnages de ce film montre la folie d'individus tombés dans la drogue et rongés par l'argent. Leonardo DiCaprio joue parfaitement son rôle, ce qui lui permet de dévoiler un jeu dans l'outrance et la démesure en phase avec un personnage ayant perdu pied dans la réalité. La limite, néanmoins, est que ce personnage étant présent dans pratiquement toutes les scènes, et cela pendant 3h, le jeu poussé de L. DiCaprio peut entrainer un sentiment saturation. Son compère, Jonah Hill, est excellent dans un rôle plus ou moins similaire mais moins important. Pour terminer sur le jeu d'acteur, nous pouvons citer la prestation de Jean Dujardin dans un petit rôle, très amusant pour un public francophone (à voir en version originale). 

Les thématiques présentées par Martin Scorsese sont très clairement exprimées. Il s'agit en effet d'un film qui marque par ses thèmes et moins par son histoire. Il existe à Wall Street des malfaiteurs sans scrupule et n'ayant aucune conscience de la réalité. Ce film nous dit qu'il en existait avant les scandales des années 2000. Néanmoins, le film se garde d'être véritablement moralisateur en ne montrant pas les conséquences des actions de ces hommes. Un parti pris intéressant qui permet de provoquer le dégoût en exposant simplement le mode de vie de ces hommes.

Conclusion :  le film est intéressant mais assez long pour faire passer son message, Leonardo DiCaprio, bien qu'excellent, nous laissant peu respirer.


14/20




samedi 28 décembre 2013

Albator, Corsaire de l'Espace


Synopsis :

Le légendaire corsaire de l'espace Albator continue de défier la coalition Gaïa. A bord du mythique vaisseau, l'Arcadia, le capitaine parcourt l'espace afin de rassembler 100 bombes, dont l'explosion peut défaire les noeuds du temps et donner une nouvelle chance à une humanité dépravée. Il est accompagné dans sa quête par un jeune nouveau, Yama, dont les intentions sont obscures...

Commentaire :

Albator est un personnage culte au pays du Soleil Levant mais également dans l'Hexagone. Son influence est telle que la génération 80 a même reçu le nom de "génération Albator". Il ne serait pas étonnant alors que ce nouveau Albator réussisse à trouver son public. Une question reste : peut-il toucher un autre public ? La réponse est incertaine et tient en deux points. Albator, Corsaire de l'Espace est doter d'une jolie mise en scène, typique des animés japonais. Par exemple, le héros Albator est sublimé par la mise en scène, grâce notamment à de légers ralentis, contreplongées, mouvements de cape dans le vent etc... les réactions des personnages environnants contribuent constamment à dorer son image. Il s'agit bien d'un film d'animation japonais et cela se ressent. Ainsi, la génération Albator mais également toutes les générations mangas et de dessins animés japonais pourront en partie s'y retrouver. En partie seulement car le second point, celui du scénario, est nuancé. L'univers d'Albator est vaste et compliqué et l'histoire du héros est loin d'être linéaire. Malgré l'intervention de voix-off, il est parfois difficile de comprendre les pensées et par voie de conséquences, les actions des protagonistes. La responsabilité aux 20 minutes coupées pour le format international ?
Par ailleurs, un élément plutôt négatif du film est à souligner, visible dans la mise en scène et le scénario ; il s'agit de sa crédibilité scientifique. Un film de science-fiction se fonde sur la science actuelle puis joue avec les hypothèses et les théories. S'il est possible de raconter plus ou moins ce que l'on veut (et encore) sur la matière noire qui est aujourd'hui pratiquement inconnue, il est plus difficile de jouer avec de simples règles comme celle de l'apesanteur. Cela marchait pour Star Wars dans les années 80, moins aujourd'hui à l'époque de Gravity. Il est donc peu crédible d'aborder un vaisseau spatial comme on le faisait sur mer au 17ème siècle. Ainsi, certains éléments auraient pu être actualisés par rapport l'histoire originale des années 80, pour qu'Albator ne soit pas seulement revu d'un point de vue graphique.
Car oui, deux éléments, secondaires par rapport au scénario et à la mise en scène, sont une grande réussite. Il s'agit évidemment des graphismes - images de synthèse, 3D - et de la magnifique musique de Takahashi Tetsuya à la tonalité épique. De ce côté, le film est une véritable réussite. Concernant le doublage français, il est excellent avec une mention spéciale pour Albator.

Les thématiques du film sont tout à fait classiques et compréhensibles : la liberté vis à vis du système et de l'oligarchie, et les questions démographiques et de l'utilisation des ressources. La question de la foi (en l'occurrence en Albator) peut également être soulevée. Pour le coup, le film prend clairement position en faveur d'Albator : un homme peut changer l'histoire. Reste une petite question sur ce personnage dont le film ne nous donne pas de réponse, est-il libéral ou libertaire ?

Pour résumer: une mise en scène d'animés japonais, un scénario confus, une très bonne musique et d'excellents graphismes. N'étant pas de la "génération Albator" mais tout de même d'une génération manga, mon jugement sur ce film est positif.

15/20




dimanche 22 décembre 2013

A Touch of Sin


Synopsis

Quatre histoires se déroulant dans quatre provinces chinoises se succèdent dans la Chine contemporaine. Pour des millions de chinois, vivre est un combat de tous les jours. Dahai est un de ces chinois. L'ancienne exploitation minière d'Etat dans laquelle il travaille, est aujourd'hui privée et gangrenée par la corruption. Dahai, excédé, compte prendre les choses en main...


Panorama de la Chine actuelle : impressions générales

Jia Zhang Ke, habitué de Cannes, a encore fait mouche au festival cette année en obtenant le prix du meilleur scénario en 2013 pour A Touch of Sin. Il est heureux que le réalisateur chinois soit célébré hors de son pays car il ne recevra certainement aucune reconnaissance chez lui. En effet, le dissident chinois réalise ici un film purement d'opposition où les quatre histoires présentées n'ont en commun que le rejet du régime actuel. Il est même impressionnant qu'il est obtenu les autorisations pour tourner son film en Chine. Toutefois, le régime n'est pas totalement dupe, il ne permettra sans doute jamais sa sortie sur le territoire.
La thématique centrale du film est donc la corruption et la violence du régime chinois, développée à travers quatre histoires provenant de réels faits divers. Nous trouvons une certaine apprêtée dans  quelques plans, similaire à celle du cinéma japonais et coréen. Il n'est pas alors étonnant de trouver caché à la production Takeshi Kitano, à qui nous pouvons attribuer au moins deux scènes typiquement kitaniennes. La violence de la mise en scène de Kitano permet, en effet, de retranscrire parfaitement la violence de la société chinoise, issue directement ou indirectement du régime. Toutefois, les piques de violences ne sont pas uniquement les moments forts du film. Chaque scène est minutieusement travaillée. La mise en scène de Jia Zhang Ke ne laisse rien au hasard et appuie constamment la thématique. Chaque plan a une signification, le champ étant minutieusement organisé. En outre, le réalisateur joue constamment avec la profondeur de champ pour ouvrir et fermer des possibilités d'intrigues. Quant à la musique, elle est très discrète pour renforcer le réalisme de ce panorama de la société chinoise, et ne se fait entendre que dans les scènes de transitions.


La métaphore et le symbolisme (spoils)

Jia Zhang Ke utilise de nombreuses images pour représenter la condition du peuple chinois. Les animaux auront un rôle particulier en étant constamment l'image du peuple : battus, enchaînés, égorgés, libérés, parfois forts; aucun animal arrivant dans le champ, mentionné en hors-champ ou entendu en hors-champ ne sera anodin. Dans une scène, le film le dira clairement : les animaux ont des sentiments; ils peuvent donc être le reflet du peuple. 
La notion d'emprisonnement et d'impossibilité d'action sera également visible à l'écran, à travers les nombreuses barrières, grilles et remparts. L'idée est que la majorité des chinois ne jouit que de peu de droits et que se soumettre au système est la seule façon possible vivre.
Tout élément est riche en signification et la métaphore sera semble t-il la figure de style la plus utilisée au service de la thèse de l'auteur. Nous serions tenté de qualifier la mise en scène de poétique si le sujet n'était pas aussi violent et brutal. Dans tous les cas, ces procédés sont utilisés pour la beauté et la qualité cinématographique de l'oeuvre et non pour essayer de camoufler la thèse de l'auteur, tant celle-ci est évidente.

Les intentions de Jia Zhang Ke (spoils)

Dans ce film, Jia Zhang Ke prend plaisir à punir les responsables du régime, ceux ayant tiré parti du régime et ceux profitant de son inefficacité d'action. Néanmoins, si justice est faite, les victimes ne trouveront jamais la quiétude tant ce monde les a poussées dans des extrémités, en devenant eux-mêmes des monstres semblables à leurs bourreaux. Ainsi, le propos de Jia Zhang Ke est fort car même dans la fiction, les choses ne peuvent rentrer en ordre dans la Chine contemporaine, corrompue et criante d'inégalités. Le réalisateur n'en a pas, semble t-il, après le système communiste en tant que tel, mais bien après ce que celui-ci est devenu. Il ne loue pas d'ailleurs d'autres modèles de sociétés, les personnes de l'extérieur étant présentées de manières plus ou moins neutres ou pour le moins ambivalentes. Le vrai ennemi provient de l'intérieur, il est celui qui a réussi, probablement par le biais de méthodes douteuses.


En définitif, il s'agit d'un film qui regorge d'effets cinématographiques avec une thématique forte. Loin de nous ici, l'idée de prendre parti pour ou contre la thèse de l'auteur mais il y a sans conteste du vrai dans ce film. Dans tous les cas, il s'agit d'un grand film de Cinéma avec un grand "C", le tout étant d'apprécier un cinéma autre que celui du pur divertissement. Si ce n'est pas le cas, il reste la sublime mise en scène à admirer. Le seul reproche qu'on pourrait néanmoins lui faire est sa durée, la thèse de l'auteur étant rapidement audible et compréhensible. Mais là encore, peut-être faut-il y voir un message : on ne sort pas si facilement de ce drame humain.





17/20

mardi 10 décembre 2013

Le Hobbit, La Désolation de Smaug


Synopsis

Bilbo, Gandalf et la compagnie de Thorin continuent leur quête vers Erebor afin de reprendre le trône sous la montagne, que détient le dragon Smaug. Arrivés aux alentours de la forêt malade de Mirkwood, la compagnie cherche un refuge pour échapper à l'orc Azog. Néanmoins, une autre créature semble également les traquer. Un immense ours rôde sur ces terres...


Impressions générales

Ce deuxième opus est nettement meilleur que le premier. En effet, si le premier devait contenter les fans de la Terre du Milieu mais moyennement les cinéphiles, celui-ci devrait contenter presque tout le monde (hormis les puristes du livre). Contrairement au premier, le développement du film est beaucoup moins linéaire du fait que le film nous amène à suivre trois groupes de héros. Ainsi, l'effet du trop plein de péripéties du premier opus est totalement gommé par un montage alterné permettant de casser un déroulement linéaire.
Autre point à soulever, le problème d'oscillation entre le registre du conte et le registre épique est en partie résolu. Non pas que les deux disparaissent, mais ils se marient plus harmonieusement. En substance, nous pourrions dire que les nains s'approprient le registre du conte (qui peut être épique mais moyennement crédible) et sont associés de temps à temps à des effets comiques, et que les elfes reçoivent le registre épique (et le registre super-épique pour Legolas). Un registre par race, il s'agit d'un choix possiblement contestable sur le fond mais qui a le mérite d'afficher une logique. 
Enfin, les graphismes sont superbement réalisés. Les paysages sont d'une beauté incroyable, paysages moins féeriques (ou flashies) que dans le premier opus, ce qui crée un effet de réalisme très appréciable. Toujours au niveau des graphismes, la modélisation d'Azog a été améliorée et l'on s'éloigne de "l'effet jeu vidéo". Son fils, qui apparaît dans ce volet est également très réussi. Néanmoins, la plus grande réussite reste Smaug, le "majestueux". Son graphisme est travaillé à la perfection, ce qui donne un résultat impressionnant et surtout très réussi. Associé à la voix de Benedict Cumberbatch, ce personnage est parfait d'un point de vue technique.

Plus généralement, le film est d'une rare intensité, les plus de 2h40 ne se voient pas défilées. Il faut dire que la caméra de Peter Jackson est dans un flux continue, toujours en mouvement. Un véritable voyage, intense sans être épuisant. Ce film est une réussite.
Pour finir cette partie, notons que nous avons droit à une bande musicale, cette fois-ci, presque totalement originale d'Howard Shore. Très prégnante, elle contribue à installer les nouveaux horizons de la Terre du Milieu et appuie constamment la mise en scène.  

Points à commenter (petits spoils)

Ce film est globalement excellent, il existe néanmoins deux points dérangeants. Le premier est subjectif car il s'agit d'une caractéristique de plus en plus récurrente aujourd'hui. Au niveau de la structure, le film finit sur un énorme cliffhanger, digne d'une série télévision. Néanmoins, un film n'est pas un épisode de série et doit posséder en lui même sa propre sous-histoire. A titre d'exemple, Lurtz est tué et l'histoire de la communauté se termine dans La Communauté de l'Anneau, la bataille du gouffre de Helm prend fin dans Les Deux Tours. Hors dans le cas présent, si les protagonistes ont avancé d'un point de vue géographique, ils n'ont encore rien accompli. Pire, de nouveaux évènements sont déclenchés pour se prolonger dans le troisième opus. A vrai dire, tous les personnages sont en plein milieu d'une action, mis à part Legolas. L'histoire de Legolas est en effet logiquement coupée puisqu'il gagne une bataille mais pas la guerre. Il s'agit d'une sous-histoire dans une histoire. Certes, les nains se sont provisoirement débarrassés de Smaug mais qu'en est-il de l'Arkenstone, l'objet de leur quête ?  Ainsi, pour le reste, il va falloir attendre le troisième film, qui du coup devrait être plutôt chargé. Il s'annonce palpitant. 
Le deuxième reproche est le triangle amoureux Legolas - Tauriel - Kifi. Chaque personnage est individuellement très bon hors de ce triangle. Si une relation Legolas - Tauriel relève du possible dans cette univers, du moins au niveau des sentiments (pas de mariage car les castes sont différentes) c'est pourtant l'amour bourgeonnant Kili - Tauriel qui est choisi. Dans ce triangle, Legolas possède le rôle du jaloux. Si l'on a en mémoire la difficulté qu'il y a pour un homme d'épouser une elfe, que peut - on penser de l'union d'une elfe et d'un nain, deux races qui ne s'apprécient guère ? L'amitié entre Gimli et Legolas ou l'admiration de Gimli envers Galadriel étaient suffisants pour montrer que ces deux races pouvaient passer outre leurs différends ancestraux et se réconcilier. En outre, si Peter Jackson est doué pour mettre en scène l'action et l'aventure, il l'est moins pour travailler sur les relations amoureuses (Aragorn - Arwen - Eowyn). Ainsi, cette idée originale vis à vis du livre n'était pas forcément nécessaire.

Bref, ne boudons pas notre plaisir car ce film est un pur bijou de divertissement. Nous pouvons même affirmer qu'en matière de divertissement pur, ce film se situe au dessus de l'ensemble des films de Peter Jackson en Terre du milieu. 


18/20



jeudi 5 décembre 2013

La Reine des neiges



L'histoire

Elsa et Anna sont deux petites soeurs, princesses inséparables du Royaume d'Arendelle. Malheureusement, l'ainée, Elsa, est touchée par un mal inconnu qui lui donne le pouvoir de geler tout ce qu'elle touche. Un jour, elle blesse malencontreusement Anna. Leurs parents décident alors de les séparer et d'isoler Elsa dans sa chambre afin qu'elle ne blesse personne et n'effraie pas les sujets du royaume. La situation s'aggrave lorsque le Roi et la Reine disparaissent lors d'un voyage en mer. Elsa devra alors prendre les rênes du royaume lors de sa majorité. Si Elsa craint que le monde apprenne sa malédiction et la rejette, Anna rêve de découvrir le monde. Malgré le sort et les ambitions qui les traversent, les deux soeurs devront trouver ensemble un moyen de surmonter les épreuves qui les attendent...


L'impression générale

         Disney peut-il encore moderniser - renouveler son propos et faire tout aussi bien que Raiponce ? La réponse est clairement oui. On y retrouve la même énergie positive et des protagonistes tout aussi dynamiques. La rythmique du film est globalement très bonne, pas longueur. Le schéma du conte Disney est classique et les codes restent les mêmes avec toutefois une histoire originale et des retournements de situations intéressants. L'humour est particulièrement présent dans ce conte, grâce à deux comic reliefs hauts en couleur; Olaf, le bonhomme de neige et Sven, le renne. 
L'animation 3D a encore été améliorée depuis Raiponce (2010), ce qui donne de superbes images aux textures très réalistes. Néanmoins, le même style d'animation étant repris (les mêmes créateurs), il était à craindre une terne copie du succès de 2010 dans un monde aux couleurs froides. En vérité, il n'en est rien. La technique d'animation Disney 3D se pérennise depuis 2010 mais le scénario est toujours innovant et la réalisation très soignée.


Points relevés (A lire plutôt après la projection pour se forger un avis non biaisé)

        Nous pourrions néanmoins faire quatre petits reproches à ce très beau film. Premièrement, la séquence d'exposition va (peut-être) un peu trop vite alors qu'elle retrace la vie des princesses sur plusieurs années. En effet, elle dévoile la vie des princesses étape par étape. Elle aurait demandé à être légèrement allongée, ou, une solution plus radicale, à être carrément amputée de ces étapes en faisant une ellipse. Le sentiment de défilement rapide du temps aurait alors été écarté par l'exclusion de lapse de vie (= de chansons) qui ne changent pas radicalement la situation.
Le deuxième reproche est la (presque) non-utilisation des trolls dans l'histoire (Spoiler sur ce paragraphe). Ils sont présentés comme ayant des pouvoirs mais n'interviennent finalement pas du tout. Un peu dommage car ils contribuent au folklore du conte.
Le troisième point est la fréquence trop importante de chansons dans le film, point de vue qui reste hautement subjectif. Chaque scène, ou presque, semble avoir son morceau. Toutefois, deux de ces chansons sont de véritables tubes. Elles sont véritablement magnifiques. Cet aspect ravira les amateurs de musicals.
Enfin, le reproche le plus important est que l'origine de la malédiction de la princesse n'est pas expliquée. Il n'y a donc pas méchant à la base. Très bonne idée en soi, mais un petit apport explicatif apporterait un petit côté cohérent à l'oeuvre, nécessaire pour toutes les personnes "cérébrales". 
        Tout cela est bien rabat-joie me direz-vous et ceci est bien vrai! L'ensemble est très bon, et l'on passe un très bon moment. Ce film transpire la bonne humeur. On se sent véritablement revigoré à la fin de la séance. Les enfants (et les adultes ayant gardé une âme d'enfant!) adoreront les multiples gags des protagonistes et le ton décalé de la princesse Anna.
          Je ne m'attarderai pas sur les thématiques développées qui sont très classiques pour un film d'animation - de princesse Disney. Juste un mot, pour une fois, c'est un type d'amour différent qui est mis en exergue...
     
Enfin, pour terminer avec un mot sur les voix françaises : elles sont parfaites (comme très souvent dans les Disneys)!

NB : Une petite mention spéciale au court métrage Disney projeté avant la Reine des neiges. A l'image du film : classique comme on les aime avec la touche inédite en plus.

17/20







vendredi 29 novembre 2013

Hunger Games - L'Embrasement



Après avoir remporté avec Peeta les derniers Hunger Games, Katniss essaye de reprendre une vie normale. Néanmoins, celle-ci est toujours hantée par les atrocités que l'ont conduises à faire ces jeux. De plus, la population s'est saisie de son image comme symbole d'espoir face au régime tyrannique. Face à une protestation de plus en plus généralisée, le Président Snow décide d'organiser de nouveaux Hunger Games avec les anciens vainqueurs, afin d'éliminer tout l'espoir qu'ils représentent...

Jennifer Lawrence est beaucoup plus connue que lors de la sortie du premier Hunger Games. Véritable effigie pour la saga, elle continue avec force de mener cette dernière. Le film est globalement intéressant et de bonne facture, alternant moments tendus et d'émotion. Il manque néanmoins un peu de rythme, sensations renforcées par des dialogues prévisibles. Son plus gros écueil est certainement le découpage du scénario avec une histoire qui démarre lentement et un final qui arrive de manière abrupte. Il semble que ce dernier soit un peu trop court pour porter le climax final et donner le sentiment que ce chapitre se clos. En effet, le souci majeur pour une saga cinématographique doit être le découpage de chaque film en unité dramatique et de travailler à que chaque chapitre s'insère harmonieusement dans l'histoire générale. Or, la fin de ce deuxième opus arrive trop rapidement et laisse quelque peu sur sa fin.
Ces points négatifs n'empêchent pas le film d'être de bonne qualité. Le jeu des acteurs est excellent. Si Jennifer Lawrence est évidemment très bonne, ses camarades produisent également une prestation correspondant parfaitement à leur rôle respectif. La mise en scène est soignée et certains plans sont vraiment jolis. Quant aux effets spéciaux, ils sont d'un réalisme incroyable. La musique reste discrète mais accompagne parfaitement l'histoire.
Les thématiques abordées sont plutôt évidentes, avec comme fond à l'histoire, un régime dictatorial. Il est toujours assez effrayant d'imaginer ce que pourrait être une dictature en possession des dernières innovations technologiques, au service de sa folie. Nous relevons de manière encore plus frappante, comme dans le premier opus, les critiques vis à vis de la télé-réalité et l'instrument de contrôle des foules qu'elle pourrait devenir dans les mains d'un régime tyrannique. En fait, rien de bien nouveau depuis les arènes romaines. Néanmoins, la reproduction de schémas anciens dans un avenir proche est une pensée assez désagréable car elle signifierait la négation de toutes les valeurs humanistes qui ont émergées au cours des siècles. Toutefois, ce film a avant tout pour but premier de divertir et les enjeux politico-sociétaux restent des thèmes qui forment le cadre de l'histoire, plutôt que son centre. En tout cas, vivement le troisième film!

15/20



samedi 23 novembre 2013

Les Garçons et Guillaume, à table!



Guillaume n'est pas un garçon comme les autres, du moins c'est ce que suggère sa mère lorsqu'elle prononce la phrase : "Les garçons et Guillaume, à table!". Guillaume est en effet plutôt efféminé du fait de son amour inconditionnel pour sa mère, qui l'amène à l'imiter et la prendre pour modèle. Néanmoins, cette attitude n'est pas facilement acceptée par la société et par sa famille, tout particulièrement par son père...

Guillaume Gallienne réalise son tout premier film en adaptant sa comédie de théâtre, basée sur sa vie. Il n'est pas étonnant alors que cette réalisation soit très théâtrale, le film commençant et se terminant sur scène. Entre temps, le film effectue des aller-retours entre l'univers développé sur scène (analepse sur la vie de Guillaume) et la scène elle-même (Guillaume narrateur, seul, face à un public). D'ailleurs, certaines séquences de l'univers narré paraissent se dérouler sur scène, provoquant un flou intéressant entre les deux mondes. Les marqueurs théâtraux ne s'arrêtent pas là puisque Guillaume Gallienne interprète également le rôle de sa mère, comme un comédien effectuant plusieurs rôles sur scène. D'ailleurs, tout comme au théâtre, il est difficile de s'identifier à un personnage, en l'occurrence au personnage de Guillaume. Nous assistons à une représentation dont il nous est donné la possibilité d'admirer le jeu d'acteur et dont nous suivons l'histoire, mais dont toute projection sur un personnage est compliqué. En définitive, ce film est une oeuvre cinématographique mais où le septième art est directement mis en relation avec son art jumeau, le théâtre. 
Comédie d'auteur qui réussit par ailleurs le pari d'aborder le thème de la différence et de l'homosexualité. Guillaume Gallienne nous livre un regard intimiste sur le sujet, dégagé de tout cliché ou de bien-pensance. 
Les scènes comiques sont d'une efficacité redoutables, mais le film manque un petit peu de rythme, ce qui tend à donner une légère sensation de longueur pour un film relativement court (1h25). A noté une musique agréable et très présente, avec quelques chansons bien choisies.
En définitive, l'oeuvre finie est une réussite, le comédien de la comédie française excellant à l'écran dans ses rôles. Cette rétrospective au service d'une introspection est une histoire dont l'authenticité et la drôlerie nous touche.

16/20




vendredi 22 novembre 2013

Capitaine Philipps


Richard Phillips est capitaine sur le Maersk Alabama, un porte-conteneur américain. En 2009, le navire quitte le port d'Oman chargé de marchandises. Le capitaine Philipps connait l'itinéraire et sait qu'il doit passer par la redoutée corne de l'Afrique, parcourue par des pirates. Ses craintes semblent être justifiées lorsque le radar du navire indique que deux petits bateaux sont à la poursuite du porte-conteneur...

Les films "tirés d'une histoire vraie" ont la particularité, lorsqu'ils appartiennent au genre du thriller, d'être particulièrement haletants, d'autant plus lorsqu'on en ignore le dénouement. En effet, les actions étant prises pour vraies - réalistes, nous sommes en droit de douter d'un happy end et d'un Deus Ex Machina. La contre-partie est que le parti-pris réaliste empêche tout effet de grandiosité, de poésie ou de moment épique, la réalité étant rarement conforme au classique récit hollywoodien. Ainsi, la qualité de l'oeuvre ne peut reposer uniquement que sur la mise en scène et le jeu d'acteur. La mise en scène, notamment par le cadrage instable, et le montage dynamique réussissent parfaitement à retranscrire la tension de l'évènement. Toutefois, c'est très certainement l'interprétation très réussis des personnages qui fait de cette histoire un très bon film. Tom Hanks est excellent, comme à son habitude. Les interprètes des pirates somaliens sont également très justes. 
Il n'y a pas de moral ou de thématique particulièrement soulevée, le film se voulant réaliste et objectif. C'est d'ailleurs cette objectivité, qui ne fait pas des pirates des méchants absolus et des américains de parfaits héros, qui donne un certain relief à l'oeuvre. En définitive, ce film décrit une réalité ni magnifiée ni dépréciée. Néanmoins, prendre la réalité comme matière d'un film permet - il au cinéma de déployer tous ses artifices ? 

16/20


mardi 19 novembre 2013

La Stratégie Ender


Ender Wiggin est un jeune garçon d'une intelligence rare, surveillé par les institutions militaires. En effet, la Terre se remet d'une terrible attaque extraterrestre et ne doit son salut qu'au glorieux sacrifice du Colonel Mazer Rackham. Désormais, le colonel Graff est la recherche d'un enfant, qui sera capable par sa souplesse d'esprit et son sens tactico-stratégique, de déjouer la future invasion extraterrestre. Ender pourrait bien être l'enfant recherché...

Une chute inattendue donne sens à ce film de science-fiction, assez lisse d'un premier abord. Ressemblant en apparence à un blockbuster classique, qui plus est, mettant en scène des enfants, nous pouvions redouter un sentiment de déjà vu interstellaire avec un propos enfantin. Il n'en est rien car le personnage principal, Ender, est certes nécessairement innocent mais d'une maturité certaine et affirmée. Le spectateur prendra d'ailleurs un malin plaisir à s'identifier (point de vue interne) à ce garçon surdoué, déjouant tous les obstacles qui se dressent face à lui. Dans cette même logique, le spectateur devrait partager les surprises et interrogations d'Ender. C'est d'ailleurs avant tout l'histoire d'Ender et son développement psychologique qui est mis en avant, les batailles spatiales et simulations étant habilement distillées. Nous sommes donc loin de la surenchère d'effet spéciaux des blockbusters classiques. L'action n'est donc pas le coeur de ce film de science-fiction, celui-ci tournant autour de questions profondes qui se ne révèlent qu'à la fin. Sans spoiler, nous pourrions questionner le thème de la fin et des moyens, de la tromperie, du rapport aux jeux vidéos / simulation et à la réalité, nous  pourrions nous interroger sur le rapport à l'autre, ce dernier est-il forcément un antagoniste ? Peut-on tout faire au nom de la sécurité ? Très bien cachées, ces multiples interrogations modernes et/ou humanistes apparaissent en toute fin et donnent du relief à l'ensemble du film.
La mise est scène est soignée, non-audacieuse mais effectue parfaitement son travail. Les quelques moments de batailles / simulations sont très réussis. Le jeu d'acteur est très bon malgré le jeune âge d'un grand nombre d'acteurs. La musique accompagne parfaitement le récit.

18/20




vendredi 15 novembre 2013

Snowpiercer, le Transperceneige



Curtis fait parti des pauvres survivants ayant trouvé refuge à l'intérieur du train du génie Wilford. Après que la Terre soit rentrée dans une phase d'ère glaciaire, il s'agit du seul endroit où la vie est encore possible. Toutefois, ce train est loin d'être un paradis, Curtis et ses compagnons sont confinés à la queue du gigantesque train alors que les riches vivent dans de meilleurs conditions à l'avant. En plus des inégalités criantes, la gestion par les individus au pouvoir est totalitaire et répressive. Les laissés-pour-compte, menés par Curtis, comptent se rebeller contre cet ordre établi...

Une bande dessinée française est mise à l'honneur dans ce film américain du réalisateur coréen Bong Joon Ho. Néanmoins, difficile de savoir ce qu'il reste de français à l'arrivée, le réalisateur paraissant avoir beaucoup retravaillé la matière première. D'ailleurs, le produit fini, par le rendu de son image; sombre à forts contrastes, rappelle plutôt les films japonais ou coréens. L'image de nombreux plans est âpre et le film joue sur les ombres pour souligner l'atmosphère ou les ressentis des personnages. Le film met en valeur la dureté de la vie des protagonistes aux traits (faciès) très marqués par leur sort. La gestion des combats, avec de très forts effets visuels (ralentissements, exposition de la mêlé dans un temps imaginaire) et la violence (suggérée plutôt que montrée) de certaines scènes renvoient également à ce style asiatique dans la manière montrer crûment les mauvais penchants de l'humanité. Le message passe : les inégalités des sociétés sont déplorées, dans un train représentant le monde et les survivants l'humanité.
Le côté BD du film ressort lors de certains plans, notamment de combat et ceux montrant le monde extérieur (très graphique - numérique). Le tout entraine un amoindrissement du côté réaliste mais n'empêche pas l'immersion. Notons ainsi le réel effort de mise en scène et le travail de l'image. Concernant l'intrigue, il est dommage que les personnages secondaires ne soient pas plus développés, le film s'attardant avant tout sur Curtis. Quant à la musique, discrète (imposante seulement à la fin), elle participe pleinement à la mise en place de l'univers du film.

15/20



mercredi 6 novembre 2013

Thor : Le Monde des ténèbres


Le Dieu asgardien Thor parcourt les Neuf Royaumes afin de rétablir la paix troublée par Loki. De son côté, Jane Foster est toujours sur Terre et espère que Thor reviendra un jour. Son souhait se réalise enfin lorsque celle-ci rentre en contact avec une matière capable de détruire le monde: l'Ester, ce qui oblige Thor a venir à sa rencontre. Jane a en fait obtenu une matière que le terrible Malekith convoite et qu'il compte utiliser lors de la convergence, un phénomène astronomique se produisant tous les 5000 ans et pendant lequel les neuf Royaumes sont alignés...

Thor est de retour tout comme son presque aussi populaire frère, Loki. Ce dernier est d'ailleurs en train devenir un héros très apprécié des fans du fait de son ambiguité et de sa malice, ce qui tranche avec le héros parfait qu'est Thor. Le film est une réussite du point de vue visuel et on est presque gêné lorsque l'intrigue quitte le monde imaginaire d'Asgard pour arriver dans la (grise) tamise de Londres. Le film pourrait d'ailleurs être qualifié de dual du fait de l'opposition entre le merveilleux (monde imaginaire) et le réaliste (Terre), dualité retrouvée lorsque le registre épique s'enchevêtre dans le registre comique. Les transitions entre les mondes et registres sont parfois abruptes mais soulignent d'autant plus le côté comique. La contre-partie est de limiter la mise en place du climax du registre épique. Les péripéties, nombreuses (du fait du rôle de Loki préparant sa propre histoire), limitent surement, également le climax. Densité et intensité voila ce qui manque quelques peu à cette histoire. Côté musique, celle-ci remplit parfaitement son rôle et contribue au côté épique.

15/20 




dimanche 27 octobre 2013

Gravity



Les astronautes de l'ISS effectuent une sortie spatiale afin de réparer le satellite Hubble. Il s'agit de la dernière mission des astronautes avant leur retour sur Terre et la dernière mission de la carrière du commandant de mission Matt Kowalski. Alors que les astronautes sont sur le point de finir leurs travaux, ils sont avertis par Huston que des débris de satellites approchent dangereusement. Il reste quelques minutes au Docteur Ryan Stone pour terminer les réparations sur le satellite avant l'impacte...

Sans conteste, le chef-d'oeuvre de cette année 2013 et peut-être même des trois années précédentes. Alfonso Cuaron utilise toutes les prises de vues et déplacements de caméra possibles, permis par une diégèse prenant place en orbite de la Terre. La plan-séquence d'introduction est une réussite absolue et nous immerge dans l'univers développé par le film. Ce film réaliste, c'est à dire dont les évènements relèvent du domaine du possible, nous donne pourtant l'impression de plonger dans l'univers d'un film de science-fiction tant le sujet abordé est exotique pour l'homme, l'orbite terrestre étant pour l'instant un lieu réservé à de rares missions scientifiques. Sur le plan visuel,  il s'agit d'un des films les plus aboutis, si ce n'est le plus abouti aujourd'hui. Mené par deux très bons acteurs Sandra Bullock et George Clooney et soutenu par une musique efficace, ce film parachève son raffinement avec l'incursion récurrente de nombreux plans symboliques, renvoyant à l'humanité. Ce "space survival" ne nous raconte pas seulement l'histoire d'un personnage luttant pour survivre, il est avant tout l'histoire d'une renaissance.

20/20

mercredi 23 octobre 2013

Sur le Chemin de l'école


Quatre enfants issus des quatre coins du monde se battent tous les jours pour pouvoir aller à l'école. Le chemin est long et dangereux pour ces enfants issus de familles très modestes. Néanmoins, il s'agit de la seule chance et opportunité pour eux d'accéder un jour à une vie meilleure.

Est-ce un docufiction ou un documentaire ? Le choix semble manifestement ne pas avoir été fait (assumé ?). De ce fait, nous nous retrouvons face un documentaire débarrassé de son contenu explicatif ou alors face à un docufiction non dramatisé - sans histoire. En définitive, le film se borne à de la description. Un vrai documentaire avec une voix-off explicative aurait parfaitement pu traiter le sujet. Pour le cas présent, le doublage des voix des enfants en français rend le tout artificiel aussi bien du point de vue de la sonorité que des dialogues en eux-mêmes. De même, les rares péripéties des enfants perdent en intensité puisque celles-ci sont fictionnelles (faites pour le film) mais peu marquantes car présentées avec le cachet de la réalité. Si le spectateur acceptera une scène peu intense mais réelle, il acceptera moins une scène peu intense et purement fictionnelle. Si on fait du fictionnel, autant faire du marquant. Le message ne passera que mieux. Le film pèche également au niveau du rythme, les quatre enfant étant présentés très lentement. Le spectateur sachant pertinemment qu'il y a quatre "histoires", il ne peut commencer vraiment à se prendre au film que lorsque que les quatre personnages ont été présentés. En outre, le film ne présente pas les enfants dans un ordre de gradation par rapport à leur peine pour aller à l'école, du moins pour les trois premiers. Un choix étrange qui empêche une montée d'intensité.
Le film est heureusement sauvé par des paysages superbes et par une très bonne musique, avec un thème principal fort, malheureusement trop peu utilisé. 

12/20

vendredi 18 octobre 2013

Machete Kills



Machete travaille désormais pour le gouvernement américain. Néanmoins, certains agents et soldats américains semblent ne pas être tout blanc. Machete et sa coéquipière Satana sont alors envoyés en mission. Celle-ci s'avèrera plus compliquée que prévu et amènera Machete à prendre part à une aventure dont l'issue déterminera l'avenir des Etats-Unis...

Machete Kills fait suite au premier Machete, et souhaite s'inscrire dans la même veine. Ce film, pastiche des films de série B et films d'exploitation est bien évidemment à rattacher aux films Grindhouse de Tarantino et de Rodiguez (le réalisateurs des Machete). Si certains gags fonctionnent, le film pâtit de son scindement en deux parties (un nouveau Machete à venir), ceci laissant le spectateur sur sa faim, à la fin de ce deuxième opus. Par ailleurs, peut-être que le film disposait d'un budget trop conséquent pour produire un film de "bouts de ficelles". Certains effets sont volontairement grotesques, d'autres sont plutôt bien réalisés. Le soucis est d'avoir deux styles d'effets se côtoyant. L'ensemble reste un bon spectacle pour les amateurs du genre et les fans du premier film Machete.

14/20

mercredi 9 octobre 2013

Insidious 2



Josh Lambert semble différent après son voyage dans le monde des esprits (Insidious 1). Certes, son fils est sain et sauf, mais lui ne semble plus tout à fait le même. Renai, sa femme, et sa mère, Lorraine, observent d'étranges manifestations dans la maison. Il semble que la famille Lambert n'en est pas finie avec le monde des esprits...

James Wang est maître du genre, maître de l'horreur-épouvante. Fait intéressant, le réalisateur de Saw ne joue pas avec le gore, préférant provoquer la peur et l'angoisse par une mise en scène efficace. En effet, toutes les figures du film d'horreur y sont présentes : poupées, hôpital abandonné, vieille maison, ampoule grésillante, petite fille, dame blanche, esprit maléfique, grand-mère terrifiante. On regrettera l'utilisation des quelques jump-scare (bref insert d'une image d'épouvante) qui reste une facilité pour surprendre le spectateur. Néanmoins, tous les mouvements de caméra et prises de vue sont parfaitement pensés pour mettre le spectateur dans un sentiment d'angoisse. Le scénario est parfois complexe, mais le rendu final est réussi grâce à l'habile mise en scène. La bande sonore remplit parfaitement son rôle en soutenant le sentiment d'angoisse.

16/20


samedi 28 septembre 2013

Rush




Les années 70 de la Formule 1 sont animées par une rivalité sans précédent. Niki Lauda et James Hunt s'affrontent dans un combat épique, dont la légende dépassa bien la sphère du monde sportive. Se connaissant depuis la Formule 3, chaque année, les deux rivaux mettent en jeu leur vie pour essayer de remporter le championnat du monde. 1976 fut l'année des règlements de compte entre deux champions que tout oppose. Ce duel marqua l'histoire de la Formule 1.

Ron Howard signe un film dynamique et très rythmé pour un univers où il était difficile de concevoir une autre mise en scène. Ce film satisfera même ceux peu adeptes des sports de course, l'intrigue étant habilement dramatisée. Mieux, ne pas connaître cette histoire laisse le spectateur dans le doute, avec pour effet d'accentuer la tension. Les deux talentueux acteurs, Chris Hemsworth et Daniel Brühl ont parfaitement pris le pli des deux champions qu'ils incarnent. Hanz Zimmer finit le travail faisant de ce film une excellente surprise pour 2013.

17/20

samedi 20 juillet 2013

Pacific Rim



Raleigh, ancien pilote de Jaeger, est rappelé en mission par le Marshall Pentecost. Il est un des derniers espoirs pour repousser les monstres appelés "Kaiju". Toutefois, celui-ci n'a plus piloté de Jaeger depuis la mort de son frère, également son copilote, tombé en mission. En effet, un Jaeger ne peut être contrôlé qu'à deux du fait de l'effort neuronal demandé. Les deux pilotes doivent être parfaitement synchronisés.  Face à des "Kaiju" de plus en plus résistants et intelligents, Raleigh doit absolument trouvé un nouveau copilote. La jeune Mako en période d'entrainement semble pouvoir remplir ce rôle...

Guillermo Del Toro possède un réel talent artistique qu'il laisse ici s'exprimé sans retenue. Les graphismes et les effets spéciaux sont à couper le souffle, aucun film jusqu'ici ne tient la comparaison. Pas de maux de tête malgré la rapidité de la caméra et l'on redemande des combats tellement ceux-ci sont impressionnants. Les Transformers ont trouvé leur maître. Le scénario est assez basic mais l'univers et l'utilisation des monstres mythologiques japonais donnent un petit côté frais à la superproduction. On souhaiterait presque que le kaiju Godzilla montre le bout de son nez. Concernant la musique, elle est très bien écrite contribuant à accentuer les moments épiques. Pacific Rim 2, on le souhaite!

17/20


dimanche 2 juin 2013

Very Bad Trip 3


Phil, Stu, Doug et Alan partent une nouvelle fois à l'aventure. Alan traverse une mauvaise période et ses amis, qu'il appelle "la meute", décident de l'aider à retrouver le droit le chemin. Néanmoins, rien ne se passe jamais comme prévu lorsque ces trois là sont réunis, encore moins lorsque les conséquences de leurs précédentes épopées leur tombent dessus...

Le "très mauvais voyage" se termine ici avec le troisième opus. Pour une fois, le titre "Very Bad Trip" convient mieux que le titre original "The Hangover" puisque l'histoire ne commence pas par une gueule de bois. Le concept et le schéma du film est donc différent, mais il aurait été difficile de repartir avec le précédent schéma. Les quatre héros ont déjà fait tout ce qui était inimaginable, poussant même le bouchon un peu trop loin dans le second film. Ainsi, l'innovation est salutaire et apporte un second souffle au dernier épisode de la trilogie. Zach Galifianakis (Alan) est le principal héros du film, venant même faire de l'ombre à Bradley Cooper, la figure des précédents opus. Une histoire toujours aussi délirante et improbable. L'humour (dont Zach G. est souvent l'origine) est percutant, voire même plus que pour le 2ème opus. Toutefois, le premier restera surement le meilleur de la trilogie.

16/20

dimanche 12 mai 2013

Trance



Simon est commissaire-priseur dans une société qu'il prévoit de voler avec l'aide d'un complice, Franck.  Néanmoins, dans le feu de l'action, Simon refuse de donner le tableau à son associé et reçoit un violent coup sur le crâne. Franck constate par la suite que Simon ne lui a pas donné la toile, seulement un cadre un vide. De son côté, Simon a perdu la mémoire et ignore tout du jour de l'incident. Ils engagent alors une hypnotiseuse, Elizabeth, pour tenter de retrouver le tableau.

Un film plutôt compliqué du fait que les indices régulièrement donnés au cours de l'intrigue se révèlent tour à tour mener à des fausses pistes. Même certaines scènes se révèlent être fictives, provenant de l'imaginaire des personnages. Une impression à la Inception se fait finalement ressentir au dénouement, sachant que le dénouement d'Inception laisse la place à l'interprétation. Que l'on comprenne ou pas le film, celui-ci est filmé de manière à ce que le rythme ne décélère jamais et maintienne ainsi le spectateur en haleine. Comme quoi, tout comprendre n'empêche pas d'apprécier.

Note: film vu en VO non-sous-titrée (enfin sous-titrée chinois...) ce qui a pu me rendre le film plus compliqué ce qu'il n'était.

17/20

mardi 5 février 2013

Zero Dark Thirty


Le récit de la traque d'Oussama Ben Laden depuis les attentats du 11 septembre 2001. Maya, toute nouvelle recrue, est envoyée dès 2003 dans les bureaux de la CIA au Pakistan et passe une dizaine d'années de sa vie à rechercher toutes les informations pouvant remonter à Ben Laden.

Un film tourné avec une grande habilité qui mêle réflexion et stress dans un thrilleur haletant dont l'action vient relever ce savoureux mélange en toute fin. Le film gagne en profondeur et en intensité lorsque l'on garde à l'esprit que celui-ci est basé sur la réelle traque de Ben Laden. De ce fait, pas de héros ou de moment spectaculaire, mais une histoire en tension constante sachant que chaque mort a supposément eut lieu. Les américains ne sont pas exemptés de leurs pêchés et de leurs violations du droit international qui se déroulent tout le long du film, bien que l'on nous incite à penser que cela fut fait dans un but d'efficacité. Au delà de toute polémique, ce film montre comment les Etats-Unis ont fusionné la notion de justice et celle de vengeance, au point d'ériger Ben Laden en criminel mondial n°1 et dont l'avenir d'Al Qaida y est complètement lié. Vision politique, simple et bien pensante. Toutefois, l'interprétation proposée par le film n'enlèvent rien à l'oeuvre cinématographique qui se voit admirablement soutenue par la bande musicale du français Alexandre Desplat.

17/20

samedi 12 janvier 2013

Jack Reacher


James Barr est un ancien Marine revenu d'Irak accusé pour le meurtre de cinq civils. Celui demande tout de suite Jack Reacher pour l'aider à prouver son innocence. Mais Jack est loin d'être son ami, il s'agit plutôt de son pire ennemi qui lui a promis de venir l'enterrer si celui-ci était pris par la Justice. Jack Reacher connait James Barr sur le bout des doigts, même en temps qu'ennemi, il est ainsi le seul à pouvoir comprendre si James Barr est réellement coupable...

Tom Cruise est une garantie dans le monde Hollywoodien, autant du point de vue du succès que de la qualité du film, qu'il tire toujours vers le haut. Ici, il donne à un film au scénario basique et simple un certain style qui en fait un bon film d'action. D'ailleurs, le rythme est plus lent que les nouveaux films d'action, en voici un qui prend le temps de poser la réflexion. Toutefois, certains passages du film restent étranges comme différents dans le ton vis à vis de l'ensemble, ce qui amène le spectateur à se demander dans quel film il se trouve. Hormis cela, le film tient un haleine, épaulé notamment par une très bonne bande musicale.

15/20