Les sorties de la semaine

vendredi 15 novembre 2013

Snowpiercer, le Transperceneige



Curtis fait parti des pauvres survivants ayant trouvé refuge à l'intérieur du train du génie Wilford. Après que la Terre soit rentrée dans une phase d'ère glaciaire, il s'agit du seul endroit où la vie est encore possible. Toutefois, ce train est loin d'être un paradis, Curtis et ses compagnons sont confinés à la queue du gigantesque train alors que les riches vivent dans de meilleurs conditions à l'avant. En plus des inégalités criantes, la gestion par les individus au pouvoir est totalitaire et répressive. Les laissés-pour-compte, menés par Curtis, comptent se rebeller contre cet ordre établi...

Une bande dessinée française est mise à l'honneur dans ce film américain du réalisateur coréen Bong Joon Ho. Néanmoins, difficile de savoir ce qu'il reste de français à l'arrivée, le réalisateur paraissant avoir beaucoup retravaillé la matière première. D'ailleurs, le produit fini, par le rendu de son image; sombre à forts contrastes, rappelle plutôt les films japonais ou coréens. L'image de nombreux plans est âpre et le film joue sur les ombres pour souligner l'atmosphère ou les ressentis des personnages. Le film met en valeur la dureté de la vie des protagonistes aux traits (faciès) très marqués par leur sort. La gestion des combats, avec de très forts effets visuels (ralentissements, exposition de la mêlé dans un temps imaginaire) et la violence (suggérée plutôt que montrée) de certaines scènes renvoient également à ce style asiatique dans la manière montrer crûment les mauvais penchants de l'humanité. Le message passe : les inégalités des sociétés sont déplorées, dans un train représentant le monde et les survivants l'humanité.
Le côté BD du film ressort lors de certains plans, notamment de combat et ceux montrant le monde extérieur (très graphique - numérique). Le tout entraine un amoindrissement du côté réaliste mais n'empêche pas l'immersion. Notons ainsi le réel effort de mise en scène et le travail de l'image. Concernant l'intrigue, il est dommage que les personnages secondaires ne soient pas plus développés, le film s'attardant avant tout sur Curtis. Quant à la musique, discrète (imposante seulement à la fin), elle participe pleinement à la mise en place de l'univers du film.

15/20



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