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mardi 11 mars 2014

300 : La Naissance d'un Empire


Synopsis :

Alors que le roi Leonidas et ses 300 spartiates sont chargés de ralentir l'armée perse sur terre, Themistocles à la tête de la marine grecque tente de défaire l'immense marine perse. Cette dernière est menée par Artemise, une grecque qui a prêtée allégeance à Xerxès et jurée de bruler toute la Grèce. Themistocles, fin stratège, souhaiterait que Sparte se batte sur mer à ses côté, mais la cité guerrière préfère faire cavalier seul.


Commentaire :


On ne change presque pas une équipe qui gagne


Zack Snyder n'est plus au commande, il est remplacé par un réalisateur inconnu du nom de Noam Murro. Gerard Butler n'est plus devant la caméra, il est remplacé par un plus ou moins inconnu du nom de Sullivan Stapleton. Néanmoins, le résultat est réussi. Ceci s'explique surement par le fait que l'équipe technique soit presque identique à celle de 2006, et il en va de même pour le casting. Toutefois, Themistocles est bien évidemment un peu moins charismatique que le personnage de Leonidas, le contraire aurait été surprenant tant le roi de Sparte est impressionnant. Pour le reste, la production a fait l'immense effort de rassembler tous les acteurs (personnages survivants et pas que) du premier film pour que les amateurs 300 s'y retrouvent. Nous avons en plus le droit au personnage d'Eva Green, personnage interprété avec force et brio.


Préquelle, film parallèle et suite

Ce film a pour originalité d'être chronologiquement un préquelle, un film parallèle (principalement) et une suite. L'équipe du film devait donc être, tant du point de vue du scénario que du point de vue technique, très proche du premier. De part les personnages, les enjeux mais aussi la reprise du style graphique de Zack Snyder, nous constatons que l'équipe du film a particulièrement étudié la matière avant de se lancer dans cette suite. Peut-être même trop au niveau scénaristique, car nous trouvons des éléments faisant doublon avec le premier film : la relation entre un capitaine et son fils apprenti soldat, et une scène érotique, remplissant surement le cahier des charges mais scénaristiquement peu intéressante. En effet, contrairement au scène de combats graphiquement originale, la scène érotique est, certes dynamique, mais banale.
Bien qu'un peu moins intense que le premier film, 300, La Naissance d'un empire est tout aussi jouissif, un véritable plaisir cathartique. Le point fort du film réside dans ses visuels, respectueux du style graphique et même plus travaillé que dans le premier film. On ne retrouve pas la dimension christique des tableaux de Leonidas, mais des plans plus proches du paysage de conte, ce qui constitue la marque de ce second film. En définitive, le réalisateur a bien compris que deux choses importaient : les combats - rythmés par des ralentis et accélérés - et le visuel. Cela est à mettre à son crédit.

Prudence et respect ?

Le réalisateur et Snyder semblent avoir voulu éviter quelques reproches faits au premier film. En quelques sortes, il fallait réparer les audaces du premier. C'est une volonté honorable mais regretable car la force du premier film était son côté abrupte; en définitive, son excès, son politiquement incorrect. Leonidas a des mots très durs envers les athéniens dans le premier film. En mettant ces derniers au coeur du second opus, ce nouveau film réconcilie les athéniens avec la franchises. De même, les perses avaient une représentation affreuse à l'excès dans le premier, celui-ci tout en gardant le côté esclavagiste, améliore un peu leur aspect physique. Du coup, la production renvoie les monstres de l'armée perse et en fait apparaître d'autres dans le milieu neutre qu'est l'océan. A titre personnel, nous trouvons que c'était l'excès assumé du premier film qui était gage de non-autenticté historique, au cas ou quelques uns ne l'auraient pas compris. Ici, Noam Murro se lâche sur le visuel des paysages mais n'ose pas aller plus loin, espérant surement moins choqué. Il s'agit donc d'un film un peu plus consensuel et d'un film un peu moins audacieux que 300, mais non pas moins subversif pour ceux qui pensaient que le premier l'était. 


15/20




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