Les sorties de la semaine

mercredi 23 mai 2018

Sens 3&4



Synopsis :

Suite de la première partie qui était constituée de l'épisode 1 et 2. Jun a disparu. Ses amies et son ancien mari cherchent à savoir où elle se trouve... 


Commentaire :

L'espoir d'une réalisation plus dynamique 

La troisième partie démarre sur des plans d'exposition et sur un travelling. Les personnages circulent. La réalisation propose enfin du mouvement. Le premier dialogue varie les points de vue bien qu'il soit statique. La réalisation s'anime à l'instant où l'histoire semble démarrer. Malheureusement, il s'agit d'un espoir de courte durée car la réalisation reprend progressivement son rythme de croisière jusqu'à l'épisode 4 qui est structuré autour d'une longue conférence, filmée en plan fixe taille pendant d’innombrables minutes... Ce n'est presque plus du cinéma, simplement une caméra posée pour enregistrer un discours. Du côté musical, le piano n'est plus le seul instrument bien que la bande musicale soit encore très rare.  

Une histoire qui démarre enfin 

La banalité de la première partie laisse place à une banalité moins familière et presque digne d'une histoire de cinéma avec la disparition de Jun, l'erreur de Daiki (le fils de Sakurako), l'exaspération d'Akari. Le film s'anime donc, il en devient parfois drôle par les situations qu'il met en place, et intéressant dans le voyage proposé au sein des uses et coutumes japonaises (scène d'excuse de Sakurako et sa mère). Toutefois, ces moments sont toujours séparés par de longues séquences, parfois inutiles (la lecture de la jeune écrivaine). 

Des thématiques plus affirmées

Si les thématiques sont dures à décelées c'est parce-qu'elles ne sont pas clairement identifiées. Il s'agit avant tout de portraits de femmes et de ce fait, les sujets abordés sont parfois juste effleurés lors des discussions. Toutefois, le patriarcat se fait un petit peu plus sentir, par exemple avec le cas de la famille de Sakurako dans laquelle le mari décide. Remarquons néanmoins que la grand-mère garde une grande influence. Plus globalement, tous les hommes essayent de séduire des femmes dans le film, hormis peut-être le mari de Fumi (à voir avec l'écrivaine). Le portrait d'individus structurés autour du sexe n'est sûrement pas si faux, encore moins pour les hommes.
Les questions d'honneur dans la société japonaise sont aussi un des sujets importants dans ces deux épisodes. Le personnage d'Akari, dans le jugement constant, est aussi surement un des portraits intéressants. A voir si tout cela aura une résonance dans la dernière partie, à savoir s'il y a vraiment des sujets mis en avant dans le film ou s'il s'agit d'un film dépeignant des portraits très réels et donc complexes et hétéroclites et peu formalisables. 

En définitive, Sens 3&4 est un peu plus prenant que la première partie, de part l'histoire, les "péripéties" et le voyage dans la société japonaise. Reste une partie 4 néanmoins très laborieuse. 
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