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jeudi 29 juin 2017

The Last Girl

Synopsis :

Mélanie est une petite fille d'un étrange établissement militaire, qui la garde sous haute surveillance, tout comme ses petits camarades. Mélanie ignore ce qui se passe. La seule personne qui éprouve de la compassion pour elle dans cet univers est la maîtresse de classe... 


Commentaire : 

Une mise en scène classique 

The Last Girl est un film classique dans la forme. La mise en scène est fonctionnelle et très lisible mais ne témoigne d'aucune spécificité particulière. Le montage et le cadrage sont ainsi simplement narratifs sans scène ou séquence particulièrement marquante.

Sennia Nenua, pour porter le film

Le jeu d'acteur est en général assez bon mais la petite héroïne interprétée par Sennia Nennua éclipse absolument tout le monde. Gemma Arterton, tête d'affiche la plus connue est excellente et remplit sa part du contrat mais c'est sans conteste Sennia Nennua qui porte le film. Les enfants sont étrangement les plus performants dans ce long-métrage, il est vrai que le reste du casting adulte doit interpréter des soldats, par définition peu intéressants car très monolithes. 

Le message ambiguë du film [Spoilers]

Les films de zombies sont à part dans les films d'horreur. Depuis Romero, il est acquis que ces films peuvent être porteurs de critiques sociales. Celui-ci n'échappe pas à la règle. La réflexion est présente et dépasse le simple scénario qui s'apparente à un survival horror. La question est de savoir ici si les enfants de zombies qui ont une conscience et une capacité de réflexion ont le droit à la vie, contrairement aux zombies classiques. Tout le film tend à suggérer que c'est le cas ; la petite héroïne qui reçoit toute la sympathie des spectateurs est un zombie conscient. Elle est par ailleurs le personnage le plus intelligent du film. Lorsque l'intrigue expose ouvertement que la vie d'un zombie conscient vaut autant qu'une vie humaine, l'intrigue atteint son but, son apothéose du point de vue du sens. Le problème est que ce constat exposé par l'héroïne est contredit par sa dernière action. Peut-être faut-il mettre cela sur le compte qu'il s'agit d'un enfant (pourtant elle semble la plus fine d'esprit). En effet, sa dernière action a pour conséquence l'annihilation de tous les humains non infectés. Dans cette perspective, la vie des zombies conscients n’apparaît pas égale mais plus importante que la vie des humains. Peut-être que ces derniers méritent par leurs actions de disparaître mais on ne peut affirmer que tout Homme soit coupable. L'égalité du droit à la vie peut nécessité de mettre en avant dans les luttes les opprimés par rapport aux dominants mais cela ne peut déboucher sur l'éradication de l'autre partie. Le message aurait dû s'arrêter à : tout être conscient a un égal droit à la vie. La conclusion finale du film est donc surprenante et affaiblit la pertinence du propos.

En définitive, The Last Girl est un film de zombie intéressant à la conclusion étonnante, du moins au niveau du sens du message. 



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