Les sorties de la semaine

mardi 24 avril 2018

Strangers: Prey at Night


Synopsis :

Une famille arrive dans un camping à bungalows en début septembre. Tous les autres vacanciers ont, semble t-il, quitté le lieu en cette période. Toutefois, une étrange présence rode...


Commentaire : 

Un slasher banal dans le style des années 70

Ce slasher dans un lieu reculé tel le camping/camp ici rappelle très fortement les classiques des années 70-80 tels Vendredi 13 ou Massacre à la tronçonneuse. Des tueurs presque omnipotents et omniscients concourent à ce rapprochement. L'intention est ainsi manifeste. Malheureusement, l'hommage ne va pas plus loin que la reproduction d'un genre d'époque. La mise en scène est plutôt pauvre. Bien qu'au départ il soit fait un effort pour mettre la menace hors-champ (ou cachée dans le champ), celle-ci n'y reste pas longtemps. Après avoir été dévoilée, elle repasse hors-champs quelques scènes pour un effet qui est évidemment moindre. Les films d'horreur sont souvent l'occasion d'un travail sur la réalisation. Toutefois, hormis quelques plans en vue subjective de la menace fonctionnant bien, ainsi que certains zooms, ce film ne propose rien de particulier au niveau de l'image. Il a toutefois la qualité de nous éviter des scènes gores inutiles. La bande sonore est plus réussie et soutient la mise en scène en participant à la mise en tension. C'est le compositeur Adrian Johnston à la manœuvre. En plus de la composition, la réalisation a également recours à des tubes des années 70-80 lors des scènes de meurtre, ce qui a son petit effet au début. 

Un scénario cousu de fil blanc 

Le scénario est très prévisible mais comme tous les films du genre. Ce qui compte alors est la cohérence des actions des personnages. Si la solution pour éliminer les téléphones portables est ingénieuse, l'incapacité des personnages à utiliser les armes dont ils disposent est assez frustrante. Il aurait mieux fallu ne pas les mettre dans le scénario, car leur non-utilisation dans certaines situations est incompréhensible. Les personnages crient, supplient ("Laissez nous tranquilles" tous les personnages le disent au moins une fois), font du bruit, bref subissent alors qu'un peu de répondant (qui arrive mais bien tard) aurait donné plus de crédibilité à certaines scènes.

Les thèmes : pauvreté du film 

Les tueurs n'ayant pas de motif et leur identité n'étant pas un enjeu, le film ne propose pas beaucoup de thématiques. Du côté des héros/victimes, il y a la famille américaine typique avec le problème de communication classique parents-enfants à l'adolescence. Il y a notamment la jeune adolescente ayant besoin d'une épreuve pour comprendre combien sa famille est importante. Le film n'a pas de propos là-dessus, il s'agit plus de caractéristiques ayant pour but d'apporter de la crédibilité à cette famille et nécessaires pour provoquer la séparation des protagonistes dans le lieu. 


En définitive, Strangers: Prey at Night est un slasher banal dans le style des années 70-80. La réalisation comme l'histoire sont sans grand intérêt. 



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