Les sorties de la semaine

samedi 29 avril 2017

Les Gardiens de la Galaxie 2


Synopsis :

Les gardiens continuent à œuvrer dans la galaxie en tant que mercenaires. Ils sont désormais un groupe reconnu. Cela signifie également plus d'ennemis...


Commentaire :

Les montagnes russes de la mise en scène [Spoilers]

James Gunn délivre une nouvelle fois une mise en scène généreuse qui se signale par un plan-séquence tout numérique pour la première scène de bataille en début de film. Le film est très riche en environnements extraordinaires qui ont bénéficiés là aussi d'un énorme travail numérique. Il n'y a que peu d'environnements reproduits en dur ou naturels, ce qui donne un côté du genre merveilleux au film, notamment sur la planète d'Ego. Concernant le montage et la réalisation, le travail reste très conventionnel. La réalisation est au service de la narration, tout comme le montage. Il n'y a que peu de travail sur le symbole et le sens, hormis pour les séquences sérieuses qui sont plutôt rares mais bien faites. Nous pensons à la scène d'épuration après la mutinerie contre les partisans de Yondu ainsi qu'à la scène finale de sacrifice avec le corps du personnage en position particulière. Pour le reste, la réalisation rejoint celle des grands blockbusters du XXIème siècle avec le choix d'un cinéma d'attraction, très dynamique et impressionnant mais non signifiant. Le tout est accompagné des musiques cultes des années 80 sans qu'elles soient aussi marquantes que pour le premier volet. 

Du problème du Comics-Cartoon 

Au sein de l'univers Marvel, Les Gardiens de la Galaxie ont un genre particulier. Leurs volets sont plus proches du genre merveilleux que du genre de la science-fiction. Cela est encore plus poussé pour le deuxième volet. Le scénario est très simpliste (un méchant voulant dominer le monde - on est loin du premier Iron man). Il y a également un certain rapport à la physique (des environnements, mouvements, actions défiant la physique générale sans tentative d'explication) traduit par un choix graphique particulier (scène de déformation avec les yeux énormes, les méchants expulsés dans les airs à la Astérix). De ce fait, ce film est très proche de l'héritage cartoon. Les comics sont rentrés au cinéma en faisant le choix de la crédibilité de l'univers, Les Gardiens de la Galaxie font le choix plutôt d'une physique aux Looney Tunes. C'est une alternative possible mais peu compatible avec le reste de l'univers Marvel. Cela passait plutôt bien dans le premier volet mais la logique a été poussée à son maximum dans celui-ci. Dans tous les cas, le film reste amusant, notamment grâce à l'humour gras mais efficace du personnage de Batista. Cet épisode décomplexé s'adresse néanmoins plus à un public jeune de part le scénario et les enjeux, mais cela questionne alors l'intérêt de mettre autant de références aux années 80.

Un message juste, qu'est-ce qu'une famille ?

Ce Gardien de la galaxie n'a pas pour objectif de proposer une réflexion. Toutefois par convention, tous les films en ont quasi systématiquement une. Les messages sont proposés ici à travers les relations entre les personnages. Il est en effet question de famille et d'amitié. Les Gardiens de la galaxie forme une famille et à ce titre, se disputent. Cela est néanmoins le seul lien qui les fait vivre. Il est intéressant de souligner qu'il est normal que des disputes parcourent les relations mais que l'important est de les surmonter. L'effort que font les sœurs pour comprendre leur passé et l'état de leurs relations est également intéressant et affirme la nécessité d'un recul critique. Le plus pertinent est sûrement le traitement du lien de paternité qui s'affranchit du lien génétique. La paternité est un construit et non un lien du sang comme le démontre la relation de Chris Pratt avec son père. C'est une vision très moderne et juste de la parentalité. Heureusement que le film se signale sur ce plan, cela lui permet d'avoir un intérêt au-delà du divertissement très basique. 

En définitive, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 continue sur la voie de l'humour décomplexé du premier volet, en reprenant sans originalité les ingrédients de la recette du succès. Un divertissement pas déplaisant mais non mémorable.


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jeudi 20 avril 2017

Life


Synopsis :

Une mission martienne ramène des extraits de roche à la Station Spatial Internationale (ISS). Un groupe de chercheurs est chargé d'étudier les extraits et communiquent en temps réel leurs découvertes à la Terre. C'est alors que l'équipe fait une découverte incroyable : une cellule vivante extraterrestre se trouve dans les extraits analysés...


Commentaire :

Une mise en scène salvatrice

Daniel Espinosa arrive à tirer parti de l'environnement spatial pour produire une mise en scène intéressante. De longs plans, comme les premiers du film, voient des rentrées d'objets dans le plan, annonçant le début de l'histoire. Les plans larges insistent sur l'immensité de l'univers et la futilité des activités humaines. Par la suite, le film prend plus la forme d'un huit-clos à bord de l'ISS où la caméra n'hésite pas à flotter dans l’environnement et à aller dans toutes les directions (même le haute et le bas), ceci étant tout à fait pertinent dans un espace dépourvu de gravité. Il y a manifestement pour certaines scènes une inspiration de Gravity qui est le projet le plus abouti en terme de réalisation dans cet environnement. On remarque également cette inspiration lorsque la caméra tente, lors d'une scène, de traverser un hublot pour sortir. Elle ne va pas au bout de son mouvement, peut-être signe que l'ISS sera le lieu de l'action. Ainsi, la mise en scène est adaptée au sujet, ce qui est un très bon point. Certaines scènes sont particulièrement bien filmées comme lorsque l'alien se loge dans un gant et reproduit les mouvements du chercheur, ce qui produit une sensation de malaise. Les décors, majoritairement en dur, sont très immersifs et fidèles à l'ISS. Il est indéniable qu'un grand travail de recherche a été effectué en amont. Il était judicieux de choisir des décors réels pour un huit-clos puisque le nombre de décors est restreint et l'effet est toujours plus probant. Enfin, il est nécessaire de dire quelques mots sur la musique de très bonne facture et qui est introduite de manière prégnante dès le premier plan. Elle fait plus qu'accompagner le film, elle lui donne véritablement le ton. Cela est essentiel pour un film d'horreur. 

Des acteurs inégaux

La performance des acteurs est assez inégale. Ils sont au nombre de six, pour les six astronautes de l'ISS. Les personnages sont un peu caricaturaux avec des traits forcés, devant avoir une incidence évidente dans le scénario. Les femmes du casting s'en sortent le mieux avec des performances de qualité, portant le film. Ce sont Rebecca Ferguson en rôle principal et Olga Dihovichnaya notamment en première partie. Jake Gyllenhaal, Ariyon Bakare et Hiroyuki Sanada font le travail sans être exceptionnels. Ryan Reynolds quant à lui fait du Ryan Reynolds (Deadpool), ce qui est peu justifié dans ce contexte. De manière générale, les personnages paraissent trop naïfs, ce qui est peu compatible avec des astronautes sur-entraînés. 

Un scénario trop peu original et travaillé [Spoilers]

Le scénario est véritablement un point faible du film en reprenant le concept d'Alien de Ridley Scott sans aucune plus-value. On peut peut-être apprécier la tension et le gore très léger mais cela ne suffit pas. Ce sont par ailleurs des qualités apportées par la mise en scène et non par le scénario. Le concept fondamental, en n'étant pas originale et trop proche du contexte d'Alien n'a que peu d'intérêt. Pourtant, il y a ponctuellement de très bonnes idées. L'origine de l'espèce martienne est très intéressante en étant une panspermie inversée [la vie sur Mars provient de Terre par le biais d'une collision avec un astéroïde il y a 2 milliards d'années]. La description du type de cellule est pertinente avant que le film en fasse un organisme évolué peu crédible. De même, la scène avec Hugh qui est paraplégique (paralysie et insensibilité des jambes) qui joue justement sur son absence de sensation aux jambes est très bien pensée. L'idée que ce personnage veuille être astronaute pour que cet handicap ne le soit plus est également intéressante. Néanmoins, les erreurs des personnages (astronautes surentraînés) sont constamment moteurs de l'intrigue ce qui rend le scénario moins crédible. De même, l'alien quasi immortel à la manière d'Alien (voire plus) est peu vraisemblable. Reprendre le concept de Ridley Scott n'est pas en soi rédhibitoire mais le scénario manque de travail. La fin du film part d'une bonne idée mais reste également peu crédible [l'alien semble alors trop intelligent]. 

Un questionnement absent [Spoilers]

Une autre immense déception de ce film est le fond de l'histoire; son propos. Un film de science-fiction, peu importe son sous-genre, est une occasion de questionner le monde, d'autant plus que celui-ci se passe dans l'espace, lieu des questionnements métaphysiques et de l'introspection. Le film s'appelle tout de même Life et pire Life - Origine inconnue en français. Pour être précis, il s'agit d'un film de hard science-fiction, c'est à dire se passant dans un avenir proche avec les technologies actuelles succinctement présentées [la seule vraie différence avec Alien qui avait du coup une réflexion sur les technologies dans un avenir plus lointain]. L'intrigue s'inscrit dans la suite de la mission Curiosity (2012). Dans le film, cette mission a trouvé de la vie sur Mars. L'émoi terrestre et des chercheurs de l'ISS est montré mais cela ne suscite aucune réflexion. La vie est-elle universelle ? Quelles sont les conditions à l'émergence de la vie ? Au mieux, le film décrit quelques peu les conditions de survie de cette vie alien qui semble être un extrêmophile (animal survivant dans des conditions extrêmes). L'hypothèse de l'origine terrienne de la vie martienne est intéressante mais ne répond pas à l'origine fondamentale de la vie. Ainsi, il n'y a aucun grand questionnement métaphysique. Concernant la biologie, le questionnement est également nul : que peut faire l'alien ? Peut-il se reproduire ? Peut-il être amputé ? Pour l’introspection, il n'y a là encore guère à dire. Le personnage de Jake Gyllenhaal a un début de réflexion (très superficielle) sur l'humain qui n'a que pour unique but de servir la fin du film. Un film comme Seul sur Mars se passait des réflexions profondes mais défendait le génie humain et la science. L'espace n'est ici l'objet d'aucune pensée. Pire, l'ailleurs et l'autre sont un repoussoir. L'espace se contente d'être "le vide spatial" et l'alien un organisme hostile très agressif fondé sur la vision d'un darwinisme extrême [adaptabilité extrême, élimination de toutes autres formes de vie]. Bref, le vide sidérale est le propos du film.

En définitive, Life se contente d'être une reprise d'Alien sans plus-value et sans réflexion. L'oeuvre est sauvée par la mise en scène et les émotions du genre du thriller horrifique mais ne saurait être un objet intellectuel. Dommage pour un film de science-fiction.


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vendredi 7 avril 2017

Ghost in the Shell



Synopsis :

Mira se réveille après un long sommeil. Elle ignore où elle se trouve. Le médecin à ses côtés lui apprend qu'elle a été victime d'un accident ; son cerveau (son âme / son ghost) a été sauvé mais pas son corps. Elle se retrouve dans un corps synthétique. Que reste t-il alors d'humain chez elle ?


Commentaire ; 

Une réalisation réussie riche en effets spéciaux

Rupert Sanders n'avait à son actif que Blanche neige et le chasseur mais il paraît avoir eu les épaules pour porter ce projet tout aussi ambitieux visuellement qu'intellectuellement. Concernant la mise en scène, elle est aboutie. La réalisation est au service de la narration mais recherchée et très soignée. Aucun plan n'est simple dans ce monde du futur. Les effets spéciaux sont présents à chaque instant pour produire cet univers visuel très riche et en conséquence crédible. Il y a souvent quelque chose en arrière plan, parfois le danger surgissant. Cela est tout à fait intéressant car effectivement du fait de l'ultra-connectivité, la menace est omniprésente, elle peut se manifester dans l'instantané. Mira, l'héroïne, peut même devenir invisible, ce qui rentre dans cette logique de présence invisible dans le plan. Rien de révolutionnaire toutefois dans la manière de filmer mais une grande attention a été portée à l'ancrage spatiale : chaque scène est introduit par un plan large ou un plan rapproché avec une certaine profondeur de champ afin d'ancrer l'histoire dans une ville fourmillante voire presque étouffante. Les scènes de combat ont reçu un soin tout particulier, avec ralentis, variation des angles, variation de valeur de plan, tout en respectant la puissance des chorégraphies. Il y a également un effort fait pour mettre en image de manière métaphorique des procédés informatiques, comme le hacking, lorsque Mira sonde les bases de données d'un robot Geisha. Il s'agit donc d'un film très visuel, très travaillé d'un point de vue formel, ce qui participe grandement à l'immersion. Concernant la bande-sonore, elle est de bonne facture mais peu mémorable car simplement en soutien de l'action.

Casting impliqué 

Il n'y a pas vraiment lieu de débattre sur la polémique de white-washing, les acteurs sont excellents et il n'y a pas d'incohérence majeure pour une histoire se situant dans un monde futuriste et cosmopolite (ce n'est pas le cas du cosmopolitisme de la Belle et la Bête dans un petit village français du XVIIIème siècle). L'importance est la vraisemblance. Par ailleurs, le corps des grands protagonistes, Mira et Kuze sont artificiels, ils n'ont donc pas à être nécessairement d'apparence japonaise (ou cela voudrait dire qu'un japonais est nécessairement d'ethnie japonaise comme un français serait nécessairement caucasien ? Le racisme n'est pas toujours là où on le croit). Toutefois, l'origine japonaise n'est pas n'ont plus oubliée que cela soit par l'ancrage spatiale ou la présence d'autres personnages. Concernant la performance d'acteur, Scarlett Johansson est parfaite dans son rôle avec une attitude à la fois froide mais non mécanique. Elle a su saisir l'essence de son personnage. Pilou Asbaek dans le rôle de Batou est juste et Juliette Binoche en professeur Ouelet touchante. Quant à Takeshi Kitano, son personnage est jouissif, par le simple fait qu'il s'agisse de Takeshi Kitano ; il y a presque une dimension méta dans son rôle. 

Les thèmes de science fiction : l'humanité face à la science et la technologie [Spoilers]

Le fond de l'histoire produit un sentiment mitigé. Les questionnements proposés par ce film de science-fiction sont intéressants mais le scénario est assez simpliste, ou autrement dit, peu original. En vérité, il s'agit plus d'un prétexte, semble t-il, pour aborder des thématiques qu'une véritable proposition scénaristique. En effet, il s'agit de l'intrigue du complot, assez utilisée cette dernière décennie, faisant d'une organisation officielle (ici une puissante compagnie de robotique) une sorte d'hydre agissant dans l'ombre avec des moyens de nuisances. Les prétendus terroristes qui agissent contre cette compagnie sont alors les véritables gentils de l'histoire et le héros finit par passer dans leur camp. Ce parcours du héros n'est pas inintéressant car cela témoigne chez lui de l'usage de l'esprit critique. Toutefois, ce scénario est vu et revu, d'autant qu'ici il n'y a presque pas de surprise puisque le patron de la compagnie est suspect dès le début. C'est à dire que le cadre est manichéen alors qu'il aurait gagné à ne pas être si tranché, bien que de la nuance arrive par la suite. 
Regardons alors les thématiques traitées, chose la plus importante dans un film de science-fiction. A noter que si nous les présentons séparément, elles ont toutes un lien entre elles. La question la plus mise en tension n'est étrangement pas celle de la singularité ni du transhumanisme mais des moyens et de la fin de la science. Si le patron de la compagnie de robotique est dans la caricature du patron sans moral, prêt à n'importe quelle extrémité pour avoir de l'argent, le docteur Ouelet qui travaille pour cette compagnie est plus intéressant. Elle a des idéaux et agit dans l'intérêt de l'humanité. Le souci est que pour elle, la fin (l'humanité), justifie les moyens (faire des expériences intolérables sur les humains). La tension est ici véritablement intéressante et c'est Mira qui apportera la réponse : en aucun cas la fin ne peut justifier les moyens. C'est une question de Justice. Autrement dit, il n'y a pas de Justice au détriment de certains.
Ceci nous amène à la seconde thématique ; la définition de l'humanité. C'est peut-être la première fois qu'un film donne une réponse satisfaisante à la question de l'humain, à savoir ce qui le séparerait du robot. D'habitude, c'est l'émotion qui est avancée comme critère discriminant ce qui est effectivement un rempart à la rationalité des robots mais pas satisfaisant sur le fond. L'émotion peut aussi conduire à l'injustice. Mira n'a pas d'émotion et c'est cela qui la rapproche des robots. En revanche, elle a établi une éthique de vie et se bat pour la Justice. Ceci la distingue définitivement des robots. Cela est beaucoup plus fort que tous les autres films sur la question : être humain est pour ce film, la capacité à se transformer en surhomme, autrement dit à devenir un Homme philosophe (un Homme qui se bat pour l'éthique). Il faut toutefois faire attention ici car Mira est également un superhomme de part ses moyens physiques sur-développés mais superhomme (physique) n'est pas l'équivalent de surhomme (éthique). En ce sens, Mira est non seulement bien une humaine, mais la plus humaine du film par son combat pour la Justice et la recherche de la vérité. Reste ensuite la question de savoir ce qu'est la Justice puisqu'elle fait exécuter le vilain sans procès, ce qui est dommage.
Troisième thématique abordée directement liée, l'identité. Le film apporte encore ici une réponse juste et pertinente. Le passé explique ce que l'on est mais ne justifie pas ce que l'on fait. Le travail d'introspection sur sa personne oblige en quelque sorte à faire table rase de passé, ce qui est un peu le cas ici. Mira qui n'a plus de passé, peut être quelqu'un en se définissant par les choix et actes qu'elle fait au présent. C'est ce qui la rend humaine : à partir du moment où elle se détermine par la raison, elle affirme son identité humaine. En ce sens, il faut comprendre aussi que l'éthique doit se traduire dans les actes.
Enfin, dernier sujet dans ce film, finalement très riche : la technologie. Il est intéressant que le film ne soit pas tant catégorique sur la question. L'univers proposé est une dystopie. La technologie a tout envahi et la mise en réseau de l'humain fait que ce dernier a perdu son intimité voire ses choix d'action. De manière visuelle, ceux ayant fait le choix de l'amélioration par la technologie sont dérangeants. Ils apportent un sentiment de malaise en tant que monstre chimérique alors que tous ceux dépourvus d'amélioration sont nécessairement de bonnes personnes dans l'histoire. Néanmoins, on remarque également que la technologie peut palier à l'handicap des personnes après un accident. Il y a tout de même du bon dans ces nouveaux moyens, sans parler de l'héroïne qui constitue le stade le plus avancé de l'hybridation tout en représentant le meilleur de l'Homme. Ainsi, tout dépend l'utilisation de la technologie.
La justesse du traitement des thématiques est particulièrement intéressante du fait de la nuance apportée. Notons néanmoins que cette oeuvre n'est pas dans la conceptualisation des messages. Il n'y a que peu de discussions sur le fond, simplement quelques phrases. On ne sait donc pas si un grand intérêt est porté aux thématiques. En effet, c'est plutôt les actions des personnages qui produisent les réponses aux questions soulevées sans que cela ne soit explicité. (Certes, l'éthique doit se traduire par des actes mais est-ce vraiment cette raison qui a menée à cette réflexion superficielle ?). Il y a alors un risque que le spectateur n'aille pas de lui-même réfléchir aux thématiques et se contente de l'histoire et de l'action. Est-ce que le choix du divertissement a primé sur le fond ? Impossible de savoir. Si le film avait apporté des réponses extravagantes aux questions soulevées, on aurait pu le supposer mais le fond paraît juste.

En définitive, Ghost In The Shell est une belle oeuvre visuelle. Le scénario ne transcende pas d'originalité mais les thématiques soulevées sont intéressantes et bien traitées. 




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