Les sorties de la semaine

mercredi 13 juillet 2016

The Conjuring 2 : Le cas Enfield


Synopsis :

Les époux Warren viennent de sortir de l'affaire Amityville qui les a fortement affectés. Malheureusement, ils doivent remettre le pied à l'étrier pour aider une famille tourmentée par un esprit dans le nord de Londres...


Commentaire :

James Wan, toujours maître du genre

James Wan reste le maître de l'horreur. Qui connaît son oeuvre sait qu'il va trembler pendant tout le film et cela ne manque pas. Les premières minutes saisissent le spectateur à la gorge et ne le lâchent que pour de courts instants. Le film se différencie ainsi de beaucoup d'autres productions d'épouvante qui aiment faire monter la pression progressivement. Pour ce qui est de la mise en scène, le réalisateur opte ici pour une caméra volatile qui peut suivre les personnages et passer à travers les vitres. La première séquence d'exposition de la maison avec la famille est un plan-séquence très bien mené. On se demande si le spectateur n'a pas la caméra subjective du démon. Pour amener la peur, James Wan a recours à ses procédés habituels avec des sursauts en contre-temps mais varie les mouvements de caméra; ce qui fait que le réalisateur ne se répète pas entre ses différentes réalisations. Mieux, il innove cette fois car en plus de jouer avec le hors-champ, le réalisateur joue avec le champ car le danger s'y trouve parfois déjà sans qu'il soit visible, en jouant sur les ombres ou la mise au point. Ainsi James Wan ne révolutionne pas son art mais continue de embellir avec brio.

Le choix du réalisme

Certes, il s'agit d'un film merveilleux, le surnaturel ne fait pas de doute au regard de l'histoire et de la saga. Toutefois, James Wan opte pour de nombreuses options réalistes afin de faire adhérer le spectateur à son histoire. Tout d'abord, il est précisé qu'il s'agit d'une histoire "vraie", issue des dossiers Warren. Il s'agit en plus du cas le mieux documenté. En outre, la reconstitution de la Grande-Bretagne des années 70 est fidèle, tant au nouveau de l'ambiance grâce à l'aide de musiques d'époque que du décor, historiquement très fidèle. A cela, il faut ajouter la présence de contradicteurs, faisant valoir la méthode scientifique. Il ne s'agit pas tant de remettre en cause l'esprit critique que d'ancrer l'histoire dans le réel et de montrer qu'à l'époque des gens naturellement demandaient des preuves avant de prendre pour vrai quelque chose, comme c'est le cas depuis l'époque moderne.

Thèmes : la famille fait la force

Le grand thème et message du film est celui de la confiance. Confiance dans sa famille, confiance dans les propos de la petite fille tourmentée. L'idée de solidarité familiale pour faire face aux adversités est importante. Les Warren vont également devoir faire confiance. Ils cherchent au départ des preuves mais ce film s'inscrivant dans un mythe religieux biblique, c'est avant tout leur acte de foi qui est déterminant. Le côté religieux est, peut-être, un peu trop poussé car en voulant donner un côté non pas simplement crédible mais réel, le film promeut d'une certaine manière la religion et le fait d'agir sur un simple acte de foi au détriment des preuves. Les Warren agissent finalement par amour, l'amour chrétien qui a pour caractéristique d'être inconditionnel et donc non raisonné.

En définitive, James Wan montre qu'il est toujours aussi habile avec le genre de l'épouvante et continue de nous faire trembler.



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