Les sorties de la semaine

dimanche 27 octobre 2013

Gravity



Les astronautes de l'ISS effectuent une sortie spatiale afin de réparer le satellite Hubble. Il s'agit de la dernière mission des astronautes avant leur retour sur Terre et la dernière mission de la carrière du commandant de mission Matt Kowalski. Alors que les astronautes sont sur le point de finir leurs travaux, ils sont avertis par Huston que des débris de satellites approchent dangereusement. Il reste quelques minutes au Docteur Ryan Stone pour terminer les réparations sur le satellite avant l'impacte...

Sans conteste, le chef-d'oeuvre de cette année 2013 et peut-être même des trois années précédentes. Alfonso Cuaron utilise toutes les prises de vues et déplacements de caméra possibles, permis par une diégèse prenant place en orbite de la Terre. La plan-séquence d'introduction est une réussite absolue et nous immerge dans l'univers développé par le film. Ce film réaliste, c'est à dire dont les évènements relèvent du domaine du possible, nous donne pourtant l'impression de plonger dans l'univers d'un film de science-fiction tant le sujet abordé est exotique pour l'homme, l'orbite terrestre étant pour l'instant un lieu réservé à de rares missions scientifiques. Sur le plan visuel,  il s'agit d'un des films les plus aboutis, si ce n'est le plus abouti aujourd'hui. Mené par deux très bons acteurs Sandra Bullock et George Clooney et soutenu par une musique efficace, ce film parachève son raffinement avec l'incursion récurrente de nombreux plans symboliques, renvoyant à l'humanité. Ce "space survival" ne nous raconte pas seulement l'histoire d'un personnage luttant pour survivre, il est avant tout l'histoire d'une renaissance.

20/20

mercredi 23 octobre 2013

Sur le Chemin de l'école


Quatre enfants issus des quatre coins du monde se battent tous les jours pour pouvoir aller à l'école. Le chemin est long et dangereux pour ces enfants issus de familles très modestes. Néanmoins, il s'agit de la seule chance et opportunité pour eux d'accéder un jour à une vie meilleure.

Est-ce un docufiction ou un documentaire ? Le choix semble manifestement ne pas avoir été fait (assumé ?). De ce fait, nous nous retrouvons face un documentaire débarrassé de son contenu explicatif ou alors face à un docufiction non dramatisé - sans histoire. En définitive, le film se borne à de la description. Un vrai documentaire avec une voix-off explicative aurait parfaitement pu traiter le sujet. Pour le cas présent, le doublage des voix des enfants en français rend le tout artificiel aussi bien du point de vue de la sonorité que des dialogues en eux-mêmes. De même, les rares péripéties des enfants perdent en intensité puisque celles-ci sont fictionnelles (faites pour le film) mais peu marquantes car présentées avec le cachet de la réalité. Si le spectateur acceptera une scène peu intense mais réelle, il acceptera moins une scène peu intense et purement fictionnelle. Si on fait du fictionnel, autant faire du marquant. Le message ne passera que mieux. Le film pèche également au niveau du rythme, les quatre enfant étant présentés très lentement. Le spectateur sachant pertinemment qu'il y a quatre "histoires", il ne peut commencer vraiment à se prendre au film que lorsque que les quatre personnages ont été présentés. En outre, le film ne présente pas les enfants dans un ordre de gradation par rapport à leur peine pour aller à l'école, du moins pour les trois premiers. Un choix étrange qui empêche une montée d'intensité.
Le film est heureusement sauvé par des paysages superbes et par une très bonne musique, avec un thème principal fort, malheureusement trop peu utilisé. 

12/20

vendredi 18 octobre 2013

Machete Kills



Machete travaille désormais pour le gouvernement américain. Néanmoins, certains agents et soldats américains semblent ne pas être tout blanc. Machete et sa coéquipière Satana sont alors envoyés en mission. Celle-ci s'avèrera plus compliquée que prévu et amènera Machete à prendre part à une aventure dont l'issue déterminera l'avenir des Etats-Unis...

Machete Kills fait suite au premier Machete, et souhaite s'inscrire dans la même veine. Ce film, pastiche des films de série B et films d'exploitation est bien évidemment à rattacher aux films Grindhouse de Tarantino et de Rodiguez (le réalisateurs des Machete). Si certains gags fonctionnent, le film pâtit de son scindement en deux parties (un nouveau Machete à venir), ceci laissant le spectateur sur sa faim, à la fin de ce deuxième opus. Par ailleurs, peut-être que le film disposait d'un budget trop conséquent pour produire un film de "bouts de ficelles". Certains effets sont volontairement grotesques, d'autres sont plutôt bien réalisés. Le soucis est d'avoir deux styles d'effets se côtoyant. L'ensemble reste un bon spectacle pour les amateurs du genre et les fans du premier film Machete.

14/20

mercredi 9 octobre 2013

Insidious 2



Josh Lambert semble différent après son voyage dans le monde des esprits (Insidious 1). Certes, son fils est sain et sauf, mais lui ne semble plus tout à fait le même. Renai, sa femme, et sa mère, Lorraine, observent d'étranges manifestations dans la maison. Il semble que la famille Lambert n'en est pas finie avec le monde des esprits...

James Wang est maître du genre, maître de l'horreur-épouvante. Fait intéressant, le réalisateur de Saw ne joue pas avec le gore, préférant provoquer la peur et l'angoisse par une mise en scène efficace. En effet, toutes les figures du film d'horreur y sont présentes : poupées, hôpital abandonné, vieille maison, ampoule grésillante, petite fille, dame blanche, esprit maléfique, grand-mère terrifiante. On regrettera l'utilisation des quelques jump-scare (bref insert d'une image d'épouvante) qui reste une facilité pour surprendre le spectateur. Néanmoins, tous les mouvements de caméra et prises de vue sont parfaitement pensés pour mettre le spectateur dans un sentiment d'angoisse. Le scénario est parfois complexe, mais le rendu final est réussi grâce à l'habile mise en scène. La bande sonore remplit parfaitement son rôle en soutenant le sentiment d'angoisse.

16/20