Les sorties de la semaine

dimanche 19 février 2023

Ant-Man Et La Guêpe : Quantumania


Synopsis : 

Scott Lang est le héros "normal", un avenger mais avant tout un père de famille. Toutefois, sa fille Cassy a bien changé depuis "l'éclipse" et Scott a du mal à accepter que cette dernière n'est plus une petite fille... 

Commentaire : 

Une belle photo, une mise en scène classique

Si Peyton Reed se distingue par la photographie, aidé en ce sens par un univers modulable à souhait, la réalisation ne se distingue en rien des autres films de la saga. Pourtant, le genre comique ou la dimension space opéra pouvaient permettre de varier les procédés. Le jeu des échelles ne débouchent pas non plus sur une quelconque originalité de mise en scène. Il n'était pas toutefois impossible de retranscrire à certaines occasions les sensations de grandeurs ou de petitesse. Seul le design du monde quantique expose quelques idées nouvelles. Le film est alors simplement narratif avec malheureusement un manque rythme au début ce qui ne rend pas nécessairement le film passionnant. Certaines références dans les décors et l'univers à Star Wars ou Valérian viennent toutefois de temps en temps éveiller la curiosité.
A la musique, Christophe Beck délivre une partition calibrée au genre mais en aucun cas marquante...  à l'image du travail visuel.


Quelques idées bien cachées! [Spoilers]

La thématique centrale du film repose sur l'opposition des idées de Cassy, bercées par les idéaux de jeunesse et les positions du père Scott, qui se repose sur ses hauts faits et a arrêté de se battre pour les plus démunis. Tout l'enjeu est alors que Ant-Man, orientée par sa fille, retrouve sa place de super-héros par les causes qu'il entreprend de défendre. Le plus beau geste pour lui serait alors le sacrifice personnel au bénéfice du bien, dans son cas, un acte de pure bonté au profit du plus grand nombre mais qui le couperait de sa fille, chose qui compte le plus dans sa vie. Le film semble prendre le chemin de cette rédemption et trouver enfin une certaine dimension dramatique, avant de tout désamorcer... dommage. 
Une autre thématique plus intéressante car moins classique dans un film de super-héros semblait poindre le bout de son nez avec le symbolise des fourmis. Hank Pym explique leur succès (dans le film elles atteignent le stade de civilisation de type II sur l'échelle de Kardachev) du fait de leur organisation "socialiste", de laquelle Pym (figure de sagesse et d'autorité) s'émerveille. Lors de la lutte finale, les fourmis interviennent contre la dictature de Kang prenant ainsi part à la révolution. Les fourmis portent la couleur rouge alors que le pouvoir autocratique et fasciste est symbolisé par la couleur bleu. D'ailleurs, certains plans de l'armée de Kang rappelle l'Attaque de Clone dans un clin d'œil qui ne peut que confirmer la nature du régime. Cette orientation du propos, en soubassement, paraît intéressante mais ne peut être confirmée car trop peu d'éléments viennent l'appuyer. Or ce choix aurait donné une autre dimension au film avec un parti pris politique. 

En définitive, cet énième épisode Marvel toujours visuellement impressionnant n'a de véritable intérêt que dans la perspective de pouvoir suivre la longue narration menant aux futurs films Avengers...



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