Les sorties de la semaine

mercredi 29 août 2018

En Eaux Troubles (The Meg)


Synopsis : 

L'humanité a une bien faible connaissance des abysses. Toutefois, sa curiosité va l'amener à réveiller des monstres sensés avoir disparus il y a plus de 2 millions d'années... 


Commentaire :

Une réalisation basique mais efficace

En eaux troubles bénéfice d'une caméra généreuse, qui varie les angles, qui change les points de vue, qui n'hésite à se déplacer, à insérer des plans d'ensemble et de demi-ensemble... bref l'argent a bien été utilisé. A noter que les effets spéciaux sont très réussis et rien de grotesque n'est proposé en visuel, ce qui pouvait être à craindre. Il ne s'agit pas d'une série B mais bien d'un blockbuster avec Jason Statham en tête d'affiche. Alors certes, rien de nouveau n'est proposé ou tenté et la réalisation est purement narrative. Toutefois, le côté thriller/horreur oblige à utiliser certains artifices de l'épouvante, comme jouer sur le hors-champ et à créer de la tension. Le job est fait. A la musique, nous avons Harry Gregson-Williams qui comme à son habitude, trouve de beaux thèmes qui accompagnent le film. Le côté technique du film est donc très honorable et est amplement suffisant pour en faire un bon divertissement.

L'histoire ; pas si nanare que ça

En eaux troubles n'est pas Sharknado, un nanar assumé. C'est un Les Dents de la mer sous testostérone. En effet, l'histoire est crédible du point de vue des explications. Si certains ressorts ou actions des personnages paraissent folles, il y a toujours une explication apportée, rien n'est gratuit. Par exemple, la présence de baleines juste derrière la vitre sous-marine de la station est suspecte au départ. Il est alors possible de penser que le film les montre juste pour le côté impressionnant. Toutefois, il est très vite justifier le pourquoi de la présence de ces baleines à cet endroit précis. A l'instar de cet exemple, chaque action du film a une explication. Toutes les explications ne sont pas faramineuses mais elles ont le mérite de tenir la route (a un moment Jason Statham doit aller dans l'eau et s'approcher du requin, une explication est donnée). Si notamment par la forme, la deuxième partie du film se colore d'une petite touche nanar de manière volontaire, le film reste appréciable jusqu'à la fin.  

Les thèmes : laisser mère nature tranquille

Concernant les thématiques, rien d'extraordinaire pour un blockbuster d'été de ce type. Le but est de divertir et non de faire réfléchir. Les thèmes sont présents simplement pour que l'histoire se tienne. La figure du héros est interrogée ; il y a plusieurs héros dans le film, qui se signalent par leur choix dans des situations difficiles et qui peuvent avoir fait des erreurs dans le passé. Il est toujours possible de se rattraper. L'autre grande thématique est celle de l'action humaine sur la planète. L'Homme est responsable de la catastrophe du film. Il a lui même réveillé Mère nature, qui se venge dans un premier temps contre les braconniers d'ailerons de requin, ce qui est bien trouvé. Par la suite, les individus impliqués plus spécifiquement dans l'apparition du Megalodon doivent résoudre eux-mêmes le problème. Il y a donc un principe de responsabilité évoquée mais compliqué à assumer, d'autant plus que la limite de l'Homme face à la nature est soulignée. Ce thème est certes très classique et consensuel mais tient la route. 


En définitive, En Eaux Troubles est un bon divertissement mais se limite à cela. La proposition n'est pas désagréable et le film n'appartient pas à la catégorie des nanars, simplement à celle des blockbusters de divertissement. 



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