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dimanche 3 août 2014

La Planète des Singes: L'Affrontement


Synopsis:

Plusieurs années après la révolte des singes évolués, l'humanité a presque totalement disparu à cause du virus simiesque. César est à la tête de la tribu de singes et pense qu'il ne reste plus aucun humain sur Terre. Néanmoins, un groupe de survivants atteint leur refuge et blesse un jeune chimpanzé. César va alors à la rencontre des humains...

Commentaire:

Effets visuels remarquables

Le premier plan de César est un gros plan de ses yeux. Impossible de savoir s'il s'agit des vrais yeux d'Andy Serkis ou de yeux retouchés numériquement. Le visage de César est d'un réalisme jamais égalé. Si le premier opus était déjà un exploit technique en 2011, le deuxième opus est un exploit technique en 2014. Tous les singes ont une gestuelle, un dynamisme et une texture très finement travaillés. La limite entre réel et effet spéciaux n'a jamais été aussi ténue. A noter que le film a majoritairement été tourné en extérieur, ce qui rajoute du réalisme à la perfection des effets spéciaux.

Un film qui ose

Voici un blockbuster qui prend son temps. Il y a certes de l'action, notamment dans la seconde partie, mais le film s'autorise une très progressive montée en tension, à l'opposé d'un Transformers 4, l'autre blockbuster d'été. A cela, il faut ajouter que ce long-métrage est, pendant une grande partie, très calme (certains diront reposant) au niveau sonore du fait du langage des signes utilisé par les singes. Le film est donc sous-titré une bonne partie, une belle audace au profit du réalisme de l'histoire. Les singes utilisent quelques mots d'anglais pour la cohérence avec les anciens films, d'écrivant l'avenir de la planète des singes. En définitif, il s'agit d'un film bien construit, pensé et équilibré. 

Des personnages intéressants 

Les personnages principaux sont particulièrement intéressants, que cela soit les hommes où les singes. Chacun a ses raisons, chacun a ses projets et derrière ce conflit inter-racial, on reconnait bien entendu la métaphore des conflits entre êtres humains. En plus d'être intéressants, César le et le héros Malcom sont également touchants, parce que se battant dans pour une cause perdue; la paix. Ils combattent pour leur race mais éprouvent de la compassion pour l'autre. A l'opposé, le petit regret concerne le personnage de Koba qui d'un personnage nuancé, parfaitement amené en début du film, devient une caricature du méchant (scène d'assaut de San Francisco) comme si les impératifs du blockbuster rattrapaient la production en cours de route... Il en faut pour tout le monde.

Musique superbement travaillée

Parce-que la bonne musique de film est de plus en plus rare, il faut saluer le travail de Michael Giacchino, qui réussit à composer une musique marquante et diversifiée selon les circonstances. Symphonique, dissonante, tribale; elle accompagne parfaitement ce deuxième opus en gardant l'héritage de la composition du premier.

Le message

Les films de science-fiction délivrent un message et permettent bien souvent de soulever les questions de l'avenir proche. Conformément aux films d'origine, La Planète des Singes, L'Affrontement émet une critique sur la société humaine actuelle. Nous comprenons parfaitement le message, si dans un groupe une minorité veut la guerre, elle trouvera un moyen d'arriver à ses fins. SPOILER : il est un peu dommage que César transgresse finalement la règle "Apes don't kill apes" car en définitive, en tant que bon personnage, il légitime moralement la peine de mort pour un personnage ayant commis trop de crimes.  FIN SPOILER. Maintenant, en tant que grand amateur de SF, nous aurions aimé que le film soit l'occasion d'aller au-delà de la critique de la société humaine (c'est à dire qu'il aille au delà de la volonté des premiers films) et soulève des questions éthiques, comme pour le premier (la recherche scientifique). Ce film aurait pu être l'être l'occasion de soulever la question de l'intelligence ? Est-ce que la notion de mal et (de bien) vient avec l'intelligence ? Dans un sens, le film ne répond pas à la question car les singes ne correspondent pas à un questionnement sur le développement de l'intelligence mais sont simplement une métaphore de l'homme. D'ailleurs, le film se passant aux USA, les singes chevauchant des montures et les hommes habitants des forts pourraient très bien être une métaphore des Indiens et des Cowboys. Quoiqu'il en soit, ce film est un excellent divertissement.





19/20


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