Les sorties de la semaine

dimanche 2 juillet 2023

Indiana Jones et le cadran de la destinée

 


Synopsis :

1944 en Pologne, Indiana Jones est à la recherche de la lance ayant transpercé le Christ, alors aux mains des Nazis. Toutefois, l'aventurier découvre que cette lance est un faux. Il y a en revanche dans les réserves Nazis d'autres artéfacts mystiques dont une fameuse création d'Archimède...  


Commentaire :

James Mangold relève de le défi

James Mangold, notamment connu pour Logan, a récupéré le projet au départ destiné à Steven Spielberg. Si le style est un peu différent du maître, James Mangold réalise une mise en scène atteignant les objectifs fixés. La réalisation est avant tout au service du grand film d'aventure. La narration est très propre, le montage conforme aux normes actuelles et logiquement plus rapide que les premiers épisodes et les scènes d'action sont bien rythmées tout en restant lisibles. Il manque toutefois sûrement une prise de risque visuel qui démarquerait le film ou du moins lui donnerait une identité propre, bien que les courses poursuites soient visuellement impressionnantes (sans être pour autant originales). Le tour de passe-passe visuel est bien évidemment le rajeunissement d'Harrison Ford qui est plutôt bien exécuté. Sans être parfait, cet effet est toutefois plus une prouesse technique qu'une prouesse de réalisation. Le point très positif du film est le retour sur la saga de John Williams à la partition qui prouve toujours être le plus grand compositeur de musique de film au cinéma. Sa bande musicale orchestrale avec ses leitmotivs et son mickeymousing reste ce qui se fait de mieux du point de vue de la richesse de la composition. Pas de doute alors, on est bien face à un Indiana Jones. 

Un scénario abouti 

Le force du scénario est sa vraisemblabilité filmique en s'appuyant sur plusieurs éléments historiques. Le premier élément est le MacGuffin qui est ici la machine d'Anticythère à partir de laquelle les scénaristes créent une légende. Le second élément est l'inclusion de scientifiques nazis travaillant pour la NASA après la guerre qui sont de bons protagonistes pour recréer une histoire avec les nazis plus de 20 ans après la fin de la guerre. On reste dans la fiction et la science-fiction mais les matériaux utilisés sont assez crédibles pour susciter la curiosité. 
Un autre élément est la gestion du voyage dans le temps. La majorité des films se perdent avec les paradoxes temporels. Celui-ci arrive habilement à limiter ces derniers en évitant les modifications dans le passé dans le sens où les conséquences des actions dans le passé sont déjà intégrées. Autrement dit, le voyage dans le passé ne change rien au présent puisque le voyage dans le passé était déjà prévu dans la ligne de temps. Cela évite les solutions utilisées couramment comme le multivers. 

L'aventure recouvre les thématiques 

Le film ne propose pas de thématique forte, le but ici étant avant tout de proposer une histoire prenante. Ainsi l'aventure ne propose pas de message au delà de la conclusion de l'arc narratif du personnage qui doit apprendre à vivre dans le présent. Toutefois, il s'agit plus ici d'un simple élément narratif donné au personnage pour le faire avancer qu'un message à destination des spectateurs. Le but est l'aventure et le contrat est rempli. 


En définitive, Indiana Jones et le cadran de la destinée est une belle conclusion à la saga. L'aventure est prenante et respectueuse de l'esprit ;  John Williams et Harrison Ford font le reste!



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